TENNIS ET TECHNOLOGIE

Rappel du premier message :

http://www.lalsace.fr/sport/2014/12/18/a-quand-les-oreillettes-sur-le-court

Second sport le plus connecté après le running, le tennis accorde une part de plus en plus importante aux nouvelles technologies dans le déroulement même des parties. Dernier exemple en date : le circuit féminin va autoriser les entraîneurs à utiliser un logiciel de statistiques pour conseiller leurs joueuses en temps réel En 2015, les entraîneurs du circuit WTA pourront se servir d’un logiciel de statistiques pour conseilleur leurs joueuses dans les choix tactiques.


En 2015, les entraîneurs du circuit WTA pourront se servir d’un logiciel de statistiques pour conseilleur leurs joueuses dans les choix tactiques. Photo L’Alsace/

Sport aux traditions parfois immuables, voire surannées, le tennis est paradoxalement l’une des disciplines les plus en phase avec les nouvelles technologies, que ce soit dans le domaine des objets connectés, des réseaux sociaux ou, surtout, de l’exploitation des statistiques.

En matière d’arbitrage, le tennis est d’ailleurs précurseur. La WTA et l’ATP ont adopté le « Hawk-Eye » dès 2006, alors que d’autres sports tergiversent encore sur l’utilisation de la vidéo pour assister les juges. Aujourd’hui, le tennis est le second sport le plus connecté après le running, et l’œil de la caméra est incontournable dans les grands tournois. Comme est en passe de le devenir « Slam Tracker », ce logiciel diabolique conçu par la société IBM et capable d’orienter l’issue d’une rencontre.

Depuis trois ans, « Slam Tracker » est gavé de statistiques qui enrichissent en permanence son potentiel d’analyse. En octobre, il avait en mémoire pas moins de 41 millions de points joués dans les tournois du Grand Chelem. Grâce à ces données, le logiciel « détermine quelles actions Monsieur X doit effectuer pour battre Monsieur Y. Par exemple, remporter 70 % de premiers services ou faire 52 % de retours gagnants » , décrypte Patrice Poiraud, directeur Big Data Analytics chez IBM. « Les joueurs et entraîneurs ont ainsi une vision plus précise du coup à jouer. »

Une fois que le logiciel a livré les trois clés du match qui correspondent à chacun des joueurs, ces derniers peuvent mettre en place des actions, ou déclencher des corrections : « Comment faire par exemple pour que l’adversaire évite de gagner 50 % de deuxièmes balles ? » , reprend M. Poiraud.
Une fiabilité de 98 à 100 %

Selon IBM, 98 % des joueurs ayant rempli les trois conditions de victoire fixées par le logiciel ont gagné. Chez les joueuses, ce taux atteint la perfection, 100 %. « Les joueurs sont complètement accros à ces données, c’est parfois obsessionnel » , assure un responsable de Roland-Garros, où le « Slam Tracker » a été utilisé pour la première fois cette année.

Le virus a visiblement contaminé les patrons du tennis mondial, puisque les dirigeants de la WTA ont déjà autorisé l’utilisation en temps réel, par les entraîneurs assis en bord de courts, des infos statistiques du logiciel. Ne manque plus que l’oreillette connectée pour que les joueurs eux aussi en profitent en temps réel.
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Le tennis : un sport qui évolue

http://yourzone.beinsports.fr/le-tennis-un-sport-qui-evolue-91108/

Rappelez vous, il n’y a pas si longtemps, les joueurs jouaient avec des raquettes en bois, un cordage plus ou moins tendu, et un très beau jeu de jambes, que l’on peut tout de même qualifié d’”humain”.
Cette période là a offert au grand public la finesse, la justesse et la précision des sportifs de haut niveau. Et ne vous trompez pas, le tennis est un sport pratiqué depuis des siècles, les premières raquettes sont apparues dès le début du 16ème siècle (+/- en 1505).

Mais ces dernières années ont radicalement modifié le comportement et le matériel des joueurs. Ce n’est que dans les années 70 que sont dévoilées les premières raquettes dites “légères”, alors en fibre. Aujourd’hui, près de 40 ans plus tard, nous sommes entrés dans une nouvelle ère tennistique que certains appellent le “tennis moderne”.
Les raquettes sont de plus en plus légères (200gr au lieu des 600 il y a quelques décennies) et personnalisées pour accroître les performances des joueurs en fonction de leur morphologie et de leur jeu. La raquette est aujourd’hui devenue un élément clé, anciennement considérée comme un moyen de renvoyer la balle, elle est aujourd’hui utilisée comme un prolongement du bras. Le joueur et la raquette ne font plus qu’un, c’est en tout cas l’objectif ultime de tous ces sportifs.
Changer de raquette signifie pour les joueurs une remise en cause totale de leur jeu, et impose des semaines de travail pour la maîtriser, il est d’ailleurs assez rare qu’un joueur, amateur ou professionnel, change de fournisseur en pleine saison.
Et l’évolution de ce sport ne s’est pas arrêtée à des matières plus légères et des cordages optimisés, Rafaël Nadal est aujourd’hui le seul joueur a avoir une raquette “électronique”, munie de plusieurs capteurs lui permettant d’analyser ses coups: la position de la balle sur le tamis, la position de sa main sur le manche, la puissance de frappe… etc.
Si le matériel évolue, les sportifs ont également du s’adapter, changer leur jeu et leur physique.
Le tennis n’est plus un simple sport de balle, les joueurs ont pris conscience que le talent ne suffisait pas, et travaillent dur pour s’adapter à leur sport, entre les heures de musculation et les séances d’entrainement de plus en plus longues et récurrentes, ils ont modifié la perception que l’on avait du tennis.
Coups violents, défense extraordinaire, endurance hors norme, service de plus en plus rapides, des athlètes de plus en plus grands et forts, le tennis est devenu un sport de combat, dans lequel le sabre a été troqué par une raquette.
Tout ces changements font du bruit chez les adeptes de ce sport, car le spectacle n’est plus le même, mais également au niveau de l’ATP qui a pris conscience de ces changements et des impacts corporels que subissent les joueurs; on a notamment entendu parler d’essais sur de nouvelles règles : modifier la longueur et le nombre de sets, supprimer les égalités… Tout ceci marque encore davantage le changement de ce sport et la plus grande problématique qui en ressort : “Jusqu’où les joueurs iront sans dépasser les limites humaines pour devenir le meilleur ?”
Blessures à répétition, dopage, abandons, crises de nerfs en plein match, tension entre les joueurs, longues discussions avec l’arbitre, les exemples sont assez nombreux pour comprendre que la course à la victoire sera acharnée, parfois même, inconsciente..
Et maintenant place au jeu.
A tous les passionnés,
K.L