ROLAND GARROS 2017 : les infos

Simona Halep : «À certains moments, j'étais spectatrice sur le court»
Publié le samedi 10 juin 2017 à 19:09
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Dominée par Jelena Ostapenko samedi en finale de Roland-Garros (4-6, 6-4, 6-3), Simona Halep a admis la supériorité de son adversaire, qui a multiplié les coups gagnants (54). La Roumaine devra patienter avant de décrocher son premier Grand Chelem ainsi que la première place mondiale.

Simona Halep, battue par Jelena Ostapenko samedi en finale de Roland-Garros (4-6, 6-4, 6-3, en 1h59) :  «Jelena a mérité de gagner : elle a très bien joué, a frappé très fort. À certains moments, j'étais spectatrice sur le court. Je ne crois pas avoir mal fait quelque chose aujourd'hui (samedi), j'ai bien joué. Mais toutes ces lignes, tous ces lets... Je crois que tout était de son côté même si, je le répète, elle a mérité de gagner.

J'étais vraiment proche de gagner mon premier Grand Chelem et de devenir numéro un mondiale (à 6-4, 3-0, balles de 4-0). Ou, j'étais un peu nerveuse, mais comme tout le monde l'aurait été.

(Par rapport à sa première finale de Grand Chelem perdue, en 2014 à Roland-Garros) Cette défaite fait vraiment mal, certainement parce que je réalise plus ce qu'il se passe. Trois ans plus tôt, c'était quelque chose de nouveau. Ça fait mal, et j'ai besoin de temps maintenant pour... je ne sais pas... partir !» (Sourire)  

F.M., à Roland-Garros

Jelena Ostapenko : «Quand je suis dans un bon jour, tout est possible»
Publié le samedi 10 juin 2017 à 19:36 | Mis à jour le 10/06/2017 à 19:40
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Jelena Ostapenko (20 ans), tombeuse de Simona Halep samedi en finale de Roland-Garros (4-6, 6-4, 6-3, en 1h59), est aussi expéditive dans un échange que devant un parterre de journalistes : la Lettone a confié sa joie d'avoir réalisé son rêve, et ses ambitions futures : gagner tous les Grands Chelems.

Jelena Ostapenko, tombeuse de Simona Halep samedi en finale de Roland-Garros : «J'ai très bien dormi, je n'étais pas nerveuse, ni hier (vendredi), ni aujourd'hui (samedi), simplement cinq, dix minutes avant le début de la finale. Dès que je suis entrée sur le court, ça a disparu.

À 6-4, 3-0 (pour Halep), je me suis dit qu'il fallait que je profite de la rencontre et que je me batte jusqu'au dernier point. Je suis restée agressive, et le match est allé dans mon sens. Peut-être qu'elle a été un peu nerveuse, parce qu'elle avait beaucoup de pression. 

Je suis vraiment heureuse de gagner ici, je n'arrive pas encore à y croire. C'était mon rêve, et il est devenu réalité. Je crois que je vais réaliser dans quelques jours, ou quelques semaines. 

J'ai toujours joué de cette manière, agressive, parce que j'en ai toujours eu la possibilité. Dès que j'ai une opportunité, je la saisis. Quand je suis dans un bon jour et que je tape bien la balle, tout est possible. (Sourire) 

En Lettonie, c'est un gros évènement : la finale était retransmise dans le centre-ville de Riga, sur grand écran. 

J'espère être prête pour Wimbledon, le gazon est une de mes surfaces préférées. J'aimerais bien gagner tous les Grands Chelems, c'est mon objectif. Mais je vais d'abord continuer de travailler dur, et de grimper au classement (lundi, elle sera 12e). Je peux encore améliorer mon service, mon coup droit, et je dois aussi réduire mon nombre d'erreurs.» 

F.M., à Roland-Garros

tipou a écrit:

 
 
Je n'ai pas vu la finale
  Jelena alors, elle s'est montré plus solide et elle n'a pas tremblé au moment de conclure

Elle a conclu en beauté.

Ostapenko: "Je ne réalise pas"
La rédaction le 10-06-2017 à 19:33
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Qui est Jelena Ostapenko ? La gagnante de Roland-Garros, samedi contre Simona Halep en finale (4-6, 6-4, 6-3), a un caractère bien trempé et répond avec autant d'assurance que sur le court. A fond la caisse !

Jelena, vous ne vous êtes donc intéressée sérieusement au tennis qu’à 15 ans, après avoir fait de la danse. Comment avez-vous vécu cette première expérience en finale d’un tournoi du Grand Chelem, devant un public si nombreux ? Etait-ce juste normal ?
Visiblement, j’ai bien fait de choisir le tennis ! Quand j’ai été menée 3-0 dans le deuxième set, j’ai décidé de reprendre les choses en main. J’ai essayé de profiter, de simplement me battre sur chaque point… Je voulais continuer d’être agressive, saisir toutes les occasions. Mon adversaire devenait fébrile, nerveuse. Elle était sous pression, ça m’a aidé. J’ai très bien joué sur quelques points décisifs.

Avez-vous toujours joué comme ça, avec ces coups rapides et très engagés ? C’est votre mère, coach de tennis, qui vous l’a appris ? Elle nous a d’ailleurs dit que Serena Williams était votre idole…
Non, ce n’est pas ma mère ! J’ai toujours pu frapper fort, je sais que je saisis toujours ma chance dès qu’une balle ou un coup me le permet. Mais non, ce n’est pas ma mère, c’est un peu personnel. J’aime cogner ! Et pour Serena Williams, oui, c’est une grande championne que j’ai toujours aimé voir jouer. Son style est un peu similaire au mien, c’est effectivement une vraie idole pour moi.

Vous semblez n’avoir jamais peur sur le court. Etiez-vous nerveuse avant le match, avez-vous bien dormi ?
Très bien, oui. Je n’étais pas vraiment nerveuse, ni vendredi soir ni samedi matin. Cinq minutes avant le match, un peu, mais c’est normal aussi… Il y a eu un peu de nervosité au début de la rencontre, et puis je me suis dit que je n’avais rien à perdre. Je ne réalise pas encore, c’est un rêve.

"J'espère pouvoir continuer à me promener dans la rue"

Comment pensez-vous être accueillie chez vous ? Par une grande parade, peut-être ?
Je pense, je ne sais pas (rires). Le match a été retransmis en direct en Lettonie, c’est assez impressionnant !

Est-ce que les gens savent qui vous êtes chez vous ? Pouvez-vous vous promener librement dans la rue, et si oui, est-ce que ça va changer ?
Je pense que certains me connaissent, mais oui, ça va un peu changer. Il y a plus de gens qui risquent de me reconnaître… Mais j’espère pouvoir continuer à me promener dans la rue comme tout le monde (sourire).

Vous avez été championne juniors à Wimbledon, allez-vous aussi le gagner chez les grandes ? Quant à Roland-Garros, vous n’étiez venue qu’il y a une dizaine d’années…
Oui, j’avais 12 ans, c’était pour visiter le musée et voir Paris. Je ne pensais pas revenir pour jouer et gagner Roland-Garros ! Pour Wimbledon, si je joue bien, je peux aussi gagner ! J’ai très envie d’y aller, le gazon est une de mes surfaces de prédilection. Je vais me préparer, car c’est dans trois semaines.

Tout est beau et fantastique. Mais y a-t-il eu des moments moins heureux, plus difficiles ? Après une défaite par exemple, où vous vous êtes dit que vous alliez tout abandonner ?
Oui, il y a eu des défaites au premier tour… Mais je me suis dit qu’il fallait continuer de travailler, qu’un jour ça changerait. Avec le travail, on peut gagner. Comme tous les joueurs et joueuses, j’y passe de nombreuses heures, peut-être cinq ou six par jour.

J'ai vu la finale et elle m'a impressionné cette petite jeune, franchement elle sera N°1 sans aucun doute. Elle a une puissance , la pauvre Serena va devoir s'accrocher quand elle va revenir car cette petite est très très dangereuse. Et en plus elle a un sacré mental, elle ne tremble pas du tout, elle fait de grosses fautes car elle prend énormément de risques mais sinon à chaque fois qu'elle s'est fait breaker elle s'est ressaisie et a repris son service directement.
Je la trouve sympa et rigolote, elle est directe, dit ce qu'elle à dire comme ça vient, elle donne un vent de fraîcheur, j'espère qu'elle va rester comme ça et ne pas prendre la grosses tête

Victoire amplement méritée , dommage pour Simona qui s'est bien battue et qui a fait preuve d'un très grand fair play quand elle a donné un point alors qu'elle pouvait mener 4/0 dans le 2ème set, la classe , et en plus c'est après ça que le match a tourné , très classe Simona

Ah joli geste Simona

Roland Garros Ostapenko, le chiffre qui claque
Par Loïc Revol, samedi 10 juin 2017 à 18:36 
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Jelena Ostapenko, c'est aussi la victoire du jeu offensif. La Lettone possède une moyenne de 48,5 coups gagnants par match. Voilà qui devrait permettre de changer les mentalités. Oui, en attaquant, on peut gagner. 

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Roland Garros Dernier jour pour le Court 2
Par Loïc Revol, samedi 10 juin 2017 à 13:46 
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C'est un monument de Roland Garros qui tire sa révérence. Le court 2 vit ses derniers instants avant d'être détruit après l'édition 2017. Un lieu mythique et qui était très apprécié aussi bien par le public que par les joueurs. Et vous, quel souvenir gardez-vous de ce court ?

Roland Garros Quand Ostapenko faisait de la danse...
Par Loïc Revol, samedi 10 juin 2017 à 14:14 
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Lors de sa conférence de presse avant la finale, Jelena Ostapenko a expliqué qu'elle faisait de la danse. Un sport qui lui a permis de travailler pour le tennis comme elle l'a expliqué : "De 5 à 12, pendant 7 ans donc, j'ai fait de la danse de salon. Cela m'a aidée pour mon jeu de jambes, parce qu'il faut être coordonné. Les petits pas de la danse sont similaires à ceux du tennis." 

De votre envoyé spécial à Roland Garros

tipou a écrit:

Ah joli geste Simona

OUI

Elle en fait des coups gagnants

eh bien elle a de l'appétit OSTAPENKO ,elle veut aussi gagner WIMBLEDOM

 Gagner RG donne faim, un plus grand appétit

Roland-Garros : deuxième titre pour Lucie Safarova et Bethanie Mattek-Sands
Publié le dimanche 11 juin 2017 à 13:01 | Mis à jour le 11/06/2017 à 13:16
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Déjà sacrées en 2015, la Tchèque Lucie Safarova et l'Américaine Bethanie Mattek-Sands ont décroché un deuxième sacre en double, dimanche à Roland-Garros.

La paire composée de Lucie Safarova et Bethanie Mattek-Sands, tête de série numéro 1 du tournoi du double féminin, s'est montrée impitoyable dimanche en finale de Roland-Garros. La Tchèque et l'Américaine ont en effet corrigé les Australiennes Ashleigh Barty et Casey DellAcqua (6-2, 6-1) en 1h09 seulement, pour s'offrir un deuxième titre sur la terre battue parisienne. 

Bernard Giudicelli : «On s'habitue à perdre»
Publié le dimanche 11 juin 2017 à 13:12 | Mis à jour le 11/06/2017 à 13:17
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En conférence de presse, dimanche midi, Bernard Giudicelli, président de la Fédération française (FFT), a tiré le bilan français de l'édition 2017 de Roland-Garros et réitéré son appel à une remise en cause profonde du système de formation tricolore.

Dimanche midi, en conférence de presse, Bernard Giudicelli, le président de la Fédération française (FFT) s'est de nouveau inquiété des résultats des juniors français cette année à Roland-Garros (19 au départ, six au deuxième tour, aucun en quart de finale).

«Ce n'est pas nouveau, et c'est sans doute le premier indicateur de ce qu'il va falloir faire pour remédier à cette situation, a-t-il indiqué, avant de renouveler son appel à une remise en cause profonde d'un système de formation qu'il juste trop industriel. Il faut revenir vers les bases, reformer nos jeunes dans les régions.» Et de citer en exemple Tennis Canada – «une vraie optimisation des moyens par rapport au nombre de joueurs engagés» -, dont la restructuration, impulsée par Louis Borfiga, s'est fortement inspirée du modèle français.

«Lokoli, Muller, Halys ont tous perdu en cinq sets !»

Pour Bernard Giudicelli, tout autre résultat en Grand Chelem qu'une victoire finale est un échec. «Faire une demie ou un quart, ce n'est pas gagner, a-t-il insisté. Gagner, c'est soulever le trophée. C'est ça qui nous choque le plus : on s'habitue à perdre. Banaliser la défaite, c'est dangereux. Il faut la haïr, et aimer la victoire.» Relancé sur Lucas Pouille et Emmanuel Planque, qu'il avait égratigné mercredi sur RMC, le patron de la FFT a assuré considérer l'entraîneur du Nordiste comme «le meilleur». 

«Il faut donner à nos entraîneurs les moyens de bien préparer physiquement nos joueurs, a-t-il poursuivi. On m'a critiqué parce que j'ai demandé aux jeunes (bénéficiaires d'invitations) de s'entraîner en cinq sets : mais nos jeunes ne savent pas jouer en cinq sets : Lokoli, Muller, Halys ont tous perdu en cinq sets !»

«Jelena Ostapenko nous a démontré ce qu'était la culture de la gagne»

Pêle-mêle, Bernard Giudicelli, qui partageait cette conférence de presse avec le directeur du tournoi, Guy Forget, a reconnu qu'il y avait «un vrai problème d'attractivité du tennis féminin», en réponse aux sièges vides pendant certaines rencontres du tableau féminin ; il s'est félicité du triomphe de Jelena Ostapenko, «qui nous a démontré ce qu'était la culture de la gagne» ; et il a confirmé la convocation «prochaine» de Maxime Hamou devant la commission fédérale des litiges suite à son dérapage. 

3,4
Le huitième de finale Alizé Cornet-Caroline Garcia a été la rencontre la plus suivie de la quinzaine à la télévision française, avec 3,4 millions de téléspectateurs. 31 millions de Français ont suivi au moins une minute du tournoi.

F.M., à Roland-Garros

Meilleur décor, meilleur psychodrame, meilleure actrice : les César de Roland-Garros 2017
Publié le dimanche 11 juin 2017 à 22:24 | Mis à jour le 11/06/2017 à 22:29
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Alors que Roland-Garros s'est achevé dimanche avec la décima de Rafael Nadal, nous avons attribué nos César pour cette édition 2017. Quel meilleur décor, quelle meilleure actrice, quel meilleur second rôle, quelle meilleur baston ? Voici la liste complète de nos différents lauréats.

Meilleur psychodrame : le deuxième tour Del Potro-Almagro
Début d'après-midi sur le court n°2, sixième jeu du premier set entre Nicolas Almagro et Juan Martin Del Potro : l'Argentin grimace après un contrepied, et semble souffrir des adducteurs gauches. Le public parisien redoute son abandon : Almagro revient à un set partout, et file tout droit vers un duel contre Murray lorsque sur un appui anodin, dès le troisième point du troisième acte, son genou gauche se bloque. «J'ai entendu un bruit», s'alarme-t-il aussitôt. Quelques instants plus tard, il s'effondre en fond de court et ne peut contenir ses larmes. Del Potro réconfortera de longues minutes l'Espagnol, opéré d'une déchirure du ménisque.

Meilleur acteur : Martin Klizan
Selon Laurent Lokoli, bénéficiaire d'une invitation et battu en cinq sets par Martin Klizan au premier tour sur le court n°14, le Slovaque «a fait du cinéma pendant cinq sets». En cause, l'attitude de Klizan dans les troisième et quatrième manches : bandé à la jambe gauche, le gaucher a semblé extrêmement diminué, avant de retrouver de l'énergie dans l'ultime set. Vexé par la tournure des évènements, Lokoli refusera de lui serrer la main après la balle de match.

Meilleure actrice : Kristina Mladenovic
Pour l'intensité de ses matches, leurs scénarios à suspense (9-7 contre Brady, 8-6 face à Rogers, trois sets contre la tenante, Muguruza), pour sa communion avec le public, il fallait bien récompenser la numéro un française. Finaliste à Stuttgart puis Madrid, Mladenovic a bien tenu son rang Porte d'Auteuil, s'inclinant en quarts de finale face à Timea Bacsinszky.

Meilleurs révélations : Jelena Ostapenko et Karen Khachanov
Révélation du tableau féminin, Jelena Ostapenko (20 ans) a glané Porte d'Auteuil son premier titre sur le circuit principal, en dominant Simona Halep en finale (4-6, 6-4, 6-3). Toute la quinzaine, la Lettonne a exhibé sa puissance (un coup droit, en moyenne, plus rapide que Murray) et a saoulé ses adversaires de coups gagnants : 299 au total ! Désormais douzième mondiale, elle sera très attendue à Wimbledon.

Karen Khachanov, Russe de 21 ans, s'est lui qualifié pour les huitièmes de finale de son premier Roland-Garros, comme un certain Marat Safin dix-neuf ans plus tôt. Entraîné par Galo Blanco, et doté d'un gros service ainsi que d'un gros coup droit, il a battu Jarry, Berdych et Isner avant de s'incliner face au numéro un mondial, Andy Murray, sur le Central. Ce qui lui vaut d'obtenir ce lundi le meilleur classement de sa carrière naissante (39e).

Meilleure séquence émotion : Steve Johnson
L'Américain (27 ans, 26e) s'est effondré en larmes à la fin de son deuxième tour, remporté face à Borna Coric (6-2, 7-6[8], 3-6, 7-6[6]). Johnson pense alors à son père, qui était aussi son ancien coach, décédé tragiquement un mois plus tôt. «Je savais que mon père me regardait de là-haut et qu'il m'a donné la force de gagner ce match, déclarera-t-il ensuite, en conférence de presse. Il m'a toujours dit de rester compétitif et c'est ce que je vais continuer à faire, jour après jour.» Steve Johnson s'est arrêté au tour suivant, contre Dominic Thiem (6-1, 7-6[4], 6-3).

Meilleure gamelle : Novak Djokovic et Angelique Kerber
Après avoir cédé le premier set, mercredi en quarts de finale contre Dominic Thiem, Novak Djokovic a rapidement capitulé, donnant l'impression de vouloir quitter au plus vite le Lenglen dans le troisième acte (7-6[5], 6-3, 6-0). La dégringolade du Serbe, qui ne détient plus aucun Grand Chelem et qui a, se poursuit, et voilà que l'intéressé envisage la possibilité d'effectuer une pause après Wimbledon. Vous avez dit crise ?

Pour la deuxième année de suite, Angelique Kerber s'est inclinée d'entrée Porte d'Auteuil, cette fois face à Ekaterina Makarova (6-2, 6-2). L'Allemande peine à confirmer son exceptionnelle saison 2016 : elle n'a pas encore glané un titre en 2017, et reste sur trois défaites au premier tour lors de ses quatre derniers tournois. La défaite de Simona Halep en finale lui aura au moins permis de conserver sa place de numéro 1 mondiale.

Meilleur costume : Nick Kyrgios et toute la clique «pot de peinture renversé»
L'Australien (22 ans, 19e) ne s'est pas éternisé Porte d'Auteuil (deuxième tour), mais on a eu le temps «d'admirer» sa tenue, estampillée marque à la virgule : maillot bleu, mais surtout short bleu avec des éclaboussures de blanc, façon pot de peinture renversé. Pas du meilleur effet, ni sur lui, ni sur Kokkinakis, Del Potro ou Khachanov, accoutrés de la même manière.

Meilleur décor : la bâche du Lenglen
Elle ne s'y attendait pas, mais elle a été au cœur des discussions de la première semaine lorsque David Goffin s'y est coincé la cheville droite, et a été contraint d'abandonner dans la foulée, lors de son deuxième tour face à Horacio Zeballos. Si les organisateurs, Guy Forget en tête, ont défendu la fameuse bâche, certains joueurs ont jugé qu'elle était certainement un peu trop avancée dans le court.

Meilleur pétage de plombs : Borna Coric
Il y a eu les larmes de Steve Johnson, et puis en face, à la fin de ce deuxième tour sur le court n°6, il y a aussi eu la spectaculaire crise de nerfs de son adversaire Borna Coric, débordé sur une dernière attaque de coup, à 7-6 dans le tie-break du quatrième set après avoir gâché deux balles de deux manches partout. Fou de rage, le Croate a «fissuré» et fracassé sa raquette sur la terre parisienne une bonne dizaine de fois. «Je suis devenu un peu fou et, parfois, lorsque je deviens un peu fou, je ne montre pas mon meilleur visage», a-t-il regretté ensuite.

Meilleur son : Rogerio Dutra Silva
Habitué du circuit secondaire, et des tournées sud-américaines sur terre battue, Rogerio Dutra Silva (33 ans, 79e) a gagné cette année le premier match de sa carrière dans le grand tableau de Roland-Garros, face à Mikhail Youzhny. Malgré une blessure au pied droit, le Brésilien, attendu à sa sortie du terrain par une horde de journalistes de son pays, a effacé deux balles de match dans la quatrième manche, avant de s'imposer en cinq sets et 4h11 de jeu. Quatre heures et onze minutes durant lesquelles, du premier au dernier point, Dutra-Silva a poussé des rugissements sonores à chacune de ses frappes. Il aura eu moins le temps de faire du bruit contre Raonic au tour suivant.

Meilleur second rôle : la pluie
Rôle principal de l'édition 2016, pour le plus grand malheur des organisateurs, la pluie a reculé au générique cette année. Pour le plus grand bonheur de tous, elle ne s'est invitée que le deuxième mardi (quelques gouttes, seulement, lors du dimanche de lancement), jour du quart de finale de Kristina Mladenovic. Les spectateurs du Chatrier et du Lenglen ont profité d'une nouvelle règle : en deçà de deux heures de jeu, désormais, c'est remboursement intégral.

Meilleur come-back : Andre Agassi
L'Américain aurait tenté le pari fou d'un retour sur le court, à 47 ans, que cela n'aurait pas fait forcément plus de bruit. Le Kid n'était «que» dans le box de Novak Djokovic, lors de la première semaine, mais les amoureux du tennis n'avaient d'yeux que pour lui. Lors des changements de côtés du Serbe, l'objectif numéro un du parfait spectateur, c'était d'avoir son selfie avec «Dédé». Les légendes ne meurent jamais.

Meilleur figurant : Nikoloz Basilashvili
On remercie bien fort le Géorgien d'avoir offert une bonne séance d'entraînement à Rafael Nadal devant 15.000 personnes. 6-0, 6-1, 6-0 au troisième tour de Roland-Garros, merci d'être venu, au revoir. On est dur avec Basilashvili, tant le Majorquin s'est montré impitoyable avec chacun de ses adversaires, mais il restera à jamais le premier (et peut-être le dernier) à n'avoir arraché qu'un jeu à l'Espagnol dans une rencontre au meilleur des cinq manches.

Meilleure baston : Caroline Garcia - Alizé Cornet
Il y avait de l'électricité dans l'air, avant le huitième de finale franco-français entre Caroline Garcia et Alizé Cornet, disputé sur un Chatrier divisé et pas avare de bons mots (à base de «LOL») tout au long de la rencontre. Mais s'il y a eu de nouvelles petites piques avant le match, après le net succès de la Lyonnaise (6-2, 6-4), il y a bien eu bise, au filet, entre les deux joueuses. «La plus froide de ma vie», selon Cornet...

Meilleur public : celui du Lenglen
Moins «VIP» que celui du Chatrier, plus proche du terrain, plus chaud, plus tout en fait, le public du Lenglen (10.000 personnes quand il fait le plein) a régalé pendant la quinzaine. Il n'y a que Garbine Muguruza, et quelques esprits aigris, qui n'ont pas apprécié son aptitude à mettre l'ambiance et à générer des émotions fortes, banderoles, chants et olas à l'appui. Kristina Mladenovic se souviendra certainement longtemps de ces quelques minutes de communion, après sa victoire contre l'Espagnole.

Meilleur scénario : le premier tour Tsonga-Olivo
On aurait pu citer la demi-finale Murray-Wawrinka, énorme par son intensité 4h34 durant mais finalement assez classique dans son déroulement. Non, nous avons préféré le scénario à suspense du premier tour de Jo-Wilfried Tsonga, contre l'Argentin Renzo Olivo, en début de quinzaine : interruption à cause de la nuit à 5-4 Olivo, service Tsonga dans le quatrième acte ; retour des deux acteurs sur le Chatrier le lendemain midi à 12h44 ; disparition prématurée du Manceau sept minutes et trente secondes plus tard, après seulement dix points.

Prix spécial du jury : Rafael Nadal
L'Espagnol est inclassable, après avoir conquis dimanche sa dixième couronne Porte d'Auteuil. Rafael Nadal n'aura pas eu de rival à sa mesure durant la quinzaine, écoeurant Dominic Thiem (sept jeux perdus) puis Stan Wawrinka (six) lors de ses deux derniers matches. Avec 15 titres du Grand Chelem, le Majorquin a dépassé Pete Sampras (14) et est revenu à trois longueurs de Roger Federer (18). 

Fabien Mulot, avec B.L., à Roland-Garros

Roland Garros Record de fréquentation
Par Loïc Revol, dimanche 11 juin 2017 à 13:08
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Bernard Giudicelli et Guy Forget ont tenu une conférence de presse pour clôturer le tournoi. Le président de la Fédération française de tennis a annoncé un record de fréquentation pour l'édition 2017 avec 471 274 spectateurs. Les qualifications ont également connu un véritable succès avec plus de 21 000 billets vendus sur la semaine. A noter que lors des demi-finales du tableau masculin, où une double billetterie avait été mise en place, 26 161 billets ont été vendus. 

ROLAND-GARROS : NOS COUPS DE CŒUR ET COUPS DE GRIFFE DE LA QUINZAINE
Par La rédaction
Publié le 11/06/2017 à 15h46
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Le beau temps, la révélation d'un jeune Russe, le fiasco des Bleus, les sifflets inappropriés... : découvrez ce que nos envoyés spéciaux ont retenu de ces deux semaines porte d'Auteuil.

Coups de cœur (Romain Schneider)
Plein soleil sur Roland-Garros
L’édition 2016 avait été très humide. Beaucoup de pluie, des températures fraîches, pour ne pas dire froides. Des conditions de jeu exécrables pendant une bonne partie de la quinzaine. Exceptés le mardi de la deuxième semaine (le jour du quart de finale perdu par Mladenovic) et le samedi de la première semaine, les bâches n’ont pas été souvent déployées en 2017. Les coups de soleil ont été légion, en revanche, pour les spectateurs et la terre-battue parisienne, plus rapide que jamais. La fête n’a pas été gâchée. Tant mieux.

Le retour de Juan Martin Del Potro à Roland-Garros
Après cinq ans d’absence, l’Argentin, ancien 4e mondial, est revenu à Paris, mais il n’a pas vaincu (battu au 3e tour par Murray). Qu’importe, le public parisien a apprécié de retrouver, celui qui avait accumulé les pépins physiques ces dernières années, mais qui est redevenu un joueur de tennis à part entière depuis un an et demi. «J'ai adoré le soutien du public. Je pense que les gens sont attachés à mon parcours, à mon come-back après mes blessures, au fait que je n'ai jamais renoncé».

Les promesses de Khachanov
Si les surprises ont été légion dans le tableau féminin, à l’instar de la lauréate, Jelena Ostapenko, la logique a été globalement respectée dans le tableau masculin. Le gros serveur russe Karen Khachanov, 21 ans, a un peu brouillé les cartes en s’offrant les scalps du Tchèque Tomas Berdych et de l'Américain John Isner. Pas mal pour un joueur qui disputait son premier Roland-Garros et n'avait précédemment joué que deux tournois majeurs. Le géant moscovite (1,98 m), 53e mondial, a été stoppé en 8es en trois sets secs par le numéro un mondial Andy Murray, mais il a marqué les esprits.

Coups de griffe (Jean-Julien Ezvan)
Les ratés bleus
Si deux Françaises, Kristina Mladenovic et Caroline Garcia, en quarts de finale (pour la première fois depuis 1994) éclairent le bilan bleu, il est assombri par l’absence des joueurs tricolores dans le grand 8 (pour la première fois depuis 2010) et des comportements inadaptés au regard des « règles de bienséance » (Maxime Hamou qui se croit à la kermesse du collège et tente d’embrasser une journaliste sur un plateau lors d’un direct) et des « usages règlementaires » (Laurent Lokoli qui refuse de serrer la main de Martin Klizan), comme l’a regretté Bernard Giudicelli, le président de la Fédération française.

Les sièges vides
A Roland-Garros, c’est malheureusement une mauvaise habitude. A l’heure du déjeuner, les matches se lancent ou se déroulent dans un stade déserté. Quel dommage pour l’image et pour l’ambiance quand cela tombe sur des matches à enjeu. Par ailleurs, la nouvelle politique de billets vendus pour chacune des demi-finales messieurs a créé une jolie cohue dans les allées du stade, ressemblant aux coursives d’un grand magasin durant les soldes ou aux couloirs du métro aux heures de pointe. Rafael Nadal et Dominic Thiem ont, également, commencé devant de nombreux sièges vides…

Les sifflets qui font mal
L’Espagnole Garbien Muguruza, tenante du titre, éliminée en 8es de finale par Kristina Mladenovic, a quitté le court avec l’écho des sifflets ayant accompagné son match (comme Rafael Nadal lors de son élimination en 8es de finale contre Söderling en 2009). En larmes, elle a regretté : « le public aurait pu être plus respectueux à mon égard. » Siffler n’est pas jouer…

Audiences : 1,5 million de moyenne devant Roland-Garros sur France 2
Publié le lundi 12 juin 2017 à 18:10 | Mis à jour le 12/06/2017 à 18:28
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France Télévisions affiche un bilan d'audiences correcte sur les télés et puissant sur le numérique pendant la quinzaine de Roland-Garros.

Il y a un an, France Télévisions n'avait pas publié de bilan d'audiences dans la foulée de Roland-Garros. Ce lundi, les chiffres d'audimat du Grand Chelem parisien ont cette fois été communiqués. En audience cumulée, 33,3 millions de téléspectateurs ont ainsi regardé la compétition sur les antennes du service public, du 28 mai au 11 juin.

Chaîne par chaîne, France 2 se stabilise et affiche une moyenne à 1,5 million de téléspectateurs et 15,1% de part d'audience (PdA) sur la quinzaine. La finale de dimanche, remportée par Rafael Nadal face à Stanislas Wawrinka (6/2, 6/3, 6/1), est elle en baisse par rapport à 2016 avec 3,12 millions de téléspectateurs de moyenne, soit 500 000 de moins que l'année dernière.

En deuxième semaine, France 3 a réalisé de bonnes audiences en soirée, avec 2,2 millions de téléspectateurs pour 11,3% de PdA. Les soirées de Roland-Garros ont également offert à France 4 de jolis scores sur la TNT sur la première semaine, avec une moyenne de 930 000 téléspectateurs et 5,1% de PdA. C'est en moyenne 230 000 téléspectateurs de plus qu'en 2016.

De son côté, l'audience numérique explose, avec 45 millions de vidéos vues pendant la compétition, soit le double de la précédente édition.