ROLAND GARROS 2013 : les infos

Merci

Quel grand match entre Rafa et Novak, j'ai enregistré et je l'ai regardé ce matin

Un 14e titre du Grand Chelem pour les Bryan !
samedi 8 juin 2013
Par Myrtille Rambion
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bob et Mike Bryan ont remporté leur 14e titre du Grand Chelem en double, ce samedi à Roland-Garros. Le deuxième “seulement“ à Roland-Garros, qui se refusait jusque-là une nouvelle fois à eux depuis 2003. Les Américains, têtes de série n°1 du tournoi, ont pour ce faire dominé la paire française composée de Nicolas Mahut et Michaël Llodra au terme d’une finale qui est allée au bout du suspense et du jeu décisif du troisième set (6/4, 4/6, 7/6 [4] en 2h15).

La première manche a démarré sur les chapeaux de roue sur le service de Michael Llodra. Mis en difficulté d’entrée de match, les Bleus ont effacé deux balles de break, se lançant ainsi vraiment dans le rythme du match. Jusqu’au cinquième jeu, où les Américains ont enfoncé un peu plus le clou et subtilisé la mise en jeu des Français (3-2). Cinq jeux plus tard, un service gagnant leur a offert, sur un jeu blanc, la première manche (6-4) après 40 minutes de combat au coude à coude.

Beaucoup plus agressifs, Nicolas Mahut et Michaël Llodra ont mis une pression de chaque instant sur les n°1 mondiaux dès l’entame du deuxième set. Avec succès : 2-0. Malheureusement pour les Tricolores, Mike Bryan a débreaké dans la foulée grâce à un revers gagnant. Le combat n’était pas fini. Acculé sur son service (15-40), Nicolas Mahut n’a pas flanché : les Bleus ont recollé et ont tenu leur service. Et leurs intentions de jeu. Et lorsqu’une occasion est survenue sur le service américain (30-40), ils l’ont convertie, à la faveur d’un magnifique passing de revers de “Mika“ joué entre Bob et Mike.

La troisième manche a, elle, été celle de toutes les tensions. Une seule balle de break à signaler, sur le service US, dans le huitième jeu. Mais sans succès pour les Bleus. Le tie-break a donc été inévitable. Là, une volée gagnante de Nicolas Mahut a offert le mini-break au tandem français (4-2). Mais deux points plus tard, également d’une volée, mais trop longue cette fois, l’Angevin a permis aux Bryan de débreaker pour revenir à 4-4. Et de lancer la machine à gagner : 5-4, 6-4, puis un dernier coup droit de Nicolas Mahut qui sort, synonyme de victoire pour Bob et Mike Bryan. Et de flot de larmes pour l’Angevin, qui restera inconsolable durant la cérémonie de remise des trophées.

“Il y a six mois, je ne savais pas si je serais capable de rejouer au tennis, a ensuite commenté Nicolas Mahut, évoquant sa blessure au genou. Et six mois plus tard, je suis en finale de Roland… Merci à Mika pour sa confiance.“ “Ce n’est pas évident de trouver les mots après une défaite, a de son côté déclaré Michaël Llodra. Merci Nico, ça fait mal, mais on n’avait joué qu’un match cette année, et on s’est dit : tiens, ce serait cool de jouer ‘Roland’ et on se retrouve en finale! On peut être fiers de nous. On a perdu, mais on s’est battus comme des chiens!“

Programme de dimanche, Finale

Court Philippe Chatrier
Pas avant 15h00
[3] Rafael Nadal (ESP) - [4] David Ferrer (ESP)


Rafa

Le 09/06/2013 à 08:00:00 | Mis à jour le 09/06/2013 12:46:51
Roland-Garros (Hommes) : Invincible Nadal ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Rafael Nadal pourrait devenir dimanche le premier joueur de l'ère Open à remporter huit fois le même tournoi du Grand Chelem. David Ferrer a-t-il les moyens de l'en empêcher ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Rafael Nadal vise un huitième titre à Roland-Garros. (L'Equipe)

Comment David Ferrer pourrait-il réussir là où Novak Djokovic a échoué ? Lui qui n'a pris que 12 jeux en deux confrontations face à Rafael Nadal à Roland-Garros ? Lui qui est mené 19-4 dans leurs duels et qui cette saison s'est incliné trois fois en encaissant au passage deux 6-0 ? La mission de ''Ferru'' semble d'autant plus impossible que Nadal a été monumental en demi-finales, bien plus impressionnant qu'à Madrid et Rome où il avait lâché un set à chaque fois à Ferrer. Le manque de puissance de Ferrer, que ce soit au service ou du fond du court, devrait le condamner même si sa régularité et son jeu de jambes peuvent compenser.

Trois raisons d'y croire pour le 5e mondial, qui disputera sa première finale en Grand Chelem : Nadal a 4h37' de combat face à Djokovic dans les jambes, le court sera lourd du fait d'une météo peu clémente et il est dans une forme resplendissante. Pour cette quatrième finale 100% espagnole après 1994, 1998 et 2002, Nadal reste le grandissime favori. Sur une série de 12-0 face à ses compatriotes, il peut devenir le joueur comptant le plus de victoires à Roland-Garros devant Guillermo Vilas, s'il s'impose (59). Il serait surtout le seul de l'histoire ayant remporté huit fois le même Majeur. Evidemment, il ne veut pas en entendre parler : «Je ne me sens pas favori, je me sens finaliste. Je suis arrivé là en améliorant mon niveau de jeu, mais David n'a pas perdu un set et il va me pousser à ma limite. Face à lui, il faut faire le match parfait. Je vais faire de mon mieux pour ce qui sera un grand jour du sport espagnol.»

«Celui qui ne respecte pas David comme étant l'un des meilleurs joueurs du monde n'a rien compris»

Ferrer sait qu'il est condamné à l'exploit : «Battre Rafael est compliqué sur toutes les surfaces, mais sur terre battue c'est encore pire. Je vais devoir être agressif. Je veux jouer un grand match, tout donner et ne pas penser que c'est la chance de ma vie de réaliser un rêve». On sait que ses nerfs ne sont pas toujours d'acier quand l'enjeu est grand et encore moins face à un membre du Big 4. Il a d'ailleurs perdu ses cinq derniers duels face aux joueurs du Top 5. Mais il a déjà battu deux fois Nadal en Grand Chelem (US Open 2007, Melbourne 2011) et a très bien tenu la pression en demies.

Ferrer le discret est souvent sous-estimé, mais pas par Nadal : «Celui qui ne respecte pas David comme étant l'un des meilleurs joueurs du monde n'a rien compris. Quand je lisais avant sa demie qu'il était un bon tirage pour Tsonga... Affronter David au meilleur des cinq sets sur ocre c'est très dur. S'il y a bien quelqu'un qui a mérité de disputer une finale en Grand Chelem, c'est lui.» Voilà donc le duel lancé entre deux terriens d'exception qui devraient faire claquer les coups droits dans tous les coins du Chatrier.

Carole BOUCHARD

Tennis - Roland-Garros
Roland-Garros 2013: Rafael Nadal bat David Ferrer en finale (6-3, 6-2, 6-3) et remporte son 8e titre
Publié le 09/06/2013 à 17:31, mis à jour le 09/06/2013 à 17:55
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Implacable, Rafael Nadal a dominé David Ferrer en finale (6-3, 6-2, 6-3). L’Espagnol devient le premier joueur à gagner huit fois le même tournoi du Grand Chelem.

Rafael Nadal a écrit une nouvelle page de sa légende à Roland-Garros. L'Espagnol a étendu un peu plus son règne à Paris en y remportant son huitième titre. Le tout en neuf participations, bilan aussi incroyable qu'exceptionnel. En finale, il a battu David Ferrer en un peu plus de deux heures (6-3, 6-2, 6-3). Après une demi-finale épique face à Novak Djokovic, le Majorquin a dominé son compatriote en trois sets sans qu'il ne soit réellement mis dos au mur. A 27 ans, Nadal décroche ainsi son douzième titre du Grand Chelem, laissant désormais derrière lui Rod Laver et Bjorn Borg qui se sont arrêtés à onze majeurs.

Sous un ciel menaçant et une pluie fine, cette finale s'est jouée d'une traite, mais dans un drôle de rythme, les conditions de jeu étant loin d'être optimales. Comme prévu, David Ferrer s'est bien battu, mais sans parvenir à prendre un set, lui qui s'était qualifié pour sa première finale majeure sans en perdre un. Le Valencian a d'abord bien rétorqué dans le premier acte en rattrapant son break de retard, mais a été bien trop fragile sur ses mises en jeu pour tenir la cadence et résister à la pression adverse. Avec moins de 30% de réussite derrière sa seconde balle, Ferrer a perdu son service à six reprises sur les deux premiers sets. Beaucoup trop pour espérer créer un exploit d'envergure.

59e victoire en 60 matches à Roland-Garros

Sans jamais perdre son sang-froid ni montrer de signe de fébrilité, encore moins de fatigue, Nadal a tranquillement géré cette 17e finale majeure, malgré les nombreuses balles de break que Ferrer s'est procurées. Souvent, les jeux de service de Nadal ont été menacés, le Majorquin en a même concédé un à chaque set, mais sans que cela freine sa route vers la victoire. La deuxième manche a même duré près d'une heure alors que le Majorquin l'a remporté 6-2, signe que Ferrer a tout de même tenté de résister, sans parvenir à ses fins.

Comme face à Roger Federer en 2008 et Robin Söderling en 2010, Nadal a plié l'affaire en trois manches, remportant ainsi sa 59e victoire en 60 matches à Roland-Garros, nouveau record Porte d'Auteuil. Avec ce huitième majeur, il devient même le premier joueur à détenir autant de trophées dans un même tournoi du Grand Chelem. Après un début de saison raté en raison de sa blessure au genou, le Majorquin s'est rattrapé de façon phénoménale en s'adjugeant son septième titre en neuf finales jouées, soit autant que ses deux dernières années réunies. Bilan qu'il n'avait encore jamais connu en une demi-saison. Mais Nadal n'a sans doute pas fini de repousser ses limites. Il restera en tout cas numéro quatre mondial lundi, Ferrer, lui, restera derrière lui au classement. Encore une fois.

Eurosport

Le 09/06/2013 à 17:07:00 | Mis à jour le 09/06/2013 17:36:09
Roland-Garros : La finale perturbée
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

La finale de Roland-Garros a été perturbée de manière assez violente dimanche. Dans un premier temps, des manifestants ont interrompu le jeu à 4-1 dans le deuxième set, criant ''François, ta loi on en veut pas''. Selon un cliché de l'AFP, ils brandissaient une pancarte hostile à la loi sur le mariage des personnes de même sexe récemment adoptée en France, sur laquelle on pouvait lire, en anglais: «à l'aide, la France piétine les droits des enfants».

Quelques minutes plus tard à 5-1 pour Rafael Nadal, un homme à moitié nu et masqué a déboulé sur le court avec des fumigènes, provoquant la panique et l'intervention de la sécurité pour l'évacuer. Nadal, très choqué alors qu'il a pu avoir l'impression que l'homme se dirigeait vers lui, en a perdu son jeu de service. David Ferrer, pas dans un meilleur état, a perdu le sien dans la foulée et donc le set avec. Sur le court Lenglen, d'autres incidents ont éclaté. Pour le moment, c'est surtout la confusion qui règne alors qu'on attend de plus amples explications.

C.B., à Roland-Garros

Roland Garros > Nadal, c'est propre !
Par Rémi Cap-Vert, dimanche 09 juin 2013 à 18:11
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

35 points gagnants, 25 fautes directes pour Rafael Nadal. 22 points gagnants, 35 fautes directes pour David Ferrer. Rafa a pris le dessus avec pas moins de 19 coups droits gagnants de fond de court. Avec 70% de premières balles et 70% de points inscrits derrière, il ne peut que regretter ses 42% de points marqués suite à ses deuxièmes services. Certainement ce qui lui a coûté un break dans chaque manche. A noter qu'en termes de deuxièmes balles, David n'a pas été à la fête non plus... 25% de points marqués ! Au final, c'est une victoire nette et sans bavures de Nadal, 6-3 6-2 6-3 !

Roland Garros > Ferrer: "C'est lui le meilleur !"
Par Alexandre Dinkespiler, dimanche 09 juin 2013 à 17:45
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Premières réactions de David Ferrer à sa sortie du court, suite à sa défaite en finale de Roland Garros face à Rafael Nadal:

" J’ai fait une belle semaine, j’ai très bien joué. Rafael (Nadal) mérite sa victoire. Je le félicite, et toute son équipe aussi. C’est lui le meilleur ! Je me battrai pour disputer une autre finale à Paris. Ce tournoi signifie beaucoup pour moi. "

Roland Garros > Bolt fan de Federer et Nadal
Par Alexandre Dinkespiler, dimanche 09 juin 2013 à 13:45
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

La superstar du sprint Usain Bolt remettra le trophée au vainqueur de Roland Garros à l'issue de la finale. Un moment particulier pour le Jamaïquain adepte de la balle jaune et grand fan de Roger Federer et Rafael Nadal. Propos relayés par RMC:

" Je suis très content car j’aime beaucoup le tennis et je suis très excité à l’idée de remettre ce trophée. Ça va être un beau souvenir. Parmi les joueurs que j’apprécie il y a Federer et puis aussi plus particulièrement le jeu agressif de Nadal. "

Roland Garros > Nadal pour un toit à Roland
Par Alexandre Dinkespiler, dimanche 09 juin 2013 à 20:30
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Au micro de Cédric Pioline, pour France Télévisions, Rafael Nadal s'est dit favorable aux travaux destinés à équiper les courts de Roland Garros de toits pour les années qui arrivent:

" Toutes les améliorations sont positives pour notre sport. Beaucoup a été fait à Wimbledon. Roland Garros représente la terre battue dans le monde entier. Ce serait très bien pour les fans, le public les télévisions et les joueurs. Je suis en faveur de cela à 100% et je félicite les organisateurs pour ce qu’ils essaient de faire actuellement. "

Le 09/06/2013 à 21:10:11 | Mis à jour le 09/06/2013 21:20:25
Roland-Garros :Nadal : «Ce trophée est spécial»
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Rafael Nadal a remporté une victoire spéciale pour lui. Après ces 7 mois loin du circuit il a dit la savourer de manière différente. Il espère être prêt pour Wimbledon et a la place de n°1 mondial dans le viseur.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Rafael Nadal était ému après sa victoire sur David Ferrer. (L'Equipe)

«Rafael Nadal, comment avez-vous vécu cette finale ?
Les sensations étaient très bonnes aujourd'hui. Jouer contre David est toujours difficile et je pense que le score a l'air plus facile que ce que le match était. 'aurais pu perdre contre Novak Djokovic, j'ai eu de la chance, et aujourd'hui j'ai vraiment joué à un très haut niveau. Je suis très heureux et très ému car c'est une victoire très importante pour moi. Et je dois remercier tous ceux qui m'ont aidé et sans qui ce trophée ne serait pas à côté de moi. Quand on ne va pas bien, c'est là qu'on a le plus besoin de soutien et j'en ai reçu beaucoup de la part de mes proches mais aussi des fans sur les réseaux sociaux ou d'amis qui n'ont cessé d'appeler.

C'est votre huitième titre ici, quelle différence par rapport au premier ? Et avez-vous à un moment pensé que vous ne reviendriez pas à ce niveau ?
C'est difficile de comparer mais c'est vrai que cette année c'est très spécial parce qu'il y a encore 5 mois personne dans mon équipe n'y croyait. On pensait que c'était impossible. Donc c'est incroyable. Je suis quelqu'un d'optimiste, mais les doutes font partie de la vie. Ceux qui ne doutent pas, c'est qu'ils sont trop arrogants. J'ai douté, mais tout ce que je pouvais faire c'était travailler dur avec une bonne attitude et c'est ce que j'ai fait. Ce trophée est spécial dans ce contexte mais ce ne serait pas juste de dire que c'est le plus spécial, parce que ça l'était aussi l'an dernier, ou à Wimbledon en 2008 ou en Australie en 2009 ou quand j'ai réalise mon Grand Chelem en carrière à l'US Open 2010.

«Je vais passer des examens, on va faire le point sur mon genou et j'espère que je serais prêt pour Wimbledon»

Vous semblez physiquement plus fort que jamais, comment expliquez-vous ce retour au premier plan après cette blessure ?
Je ne me sens pas plus en forme qu'avant. A d'autres moments de ma carrière je me suis senti plus fort, parce que là je n'ai pas pu m'entraîner autant que dans le passé. Mais j'ai eu de la chance de gagner beaucoup de matches, ça m'a remis sur la bonne voie et m'a fait progresser. Je ne sais pas comment j'ai réusi à revenir si fort. Au début mon déplacement était très mauvais mais après quelques semaines cela s'est arrangé et j'ai retrouvé la bonne intensité. Le tennis était là. Ce qui me pousse c'est l'amour que j'ai pour ce sport, pour la compétition, pour tous ces moments où vous devez vous battre pour trouver la solution. C'est ce qui me fait avancer.

Qu'avez-vous pensé quand cet homme est entré sur le court ?
J'ai eu un peu peur au début car je ne comprenais pas ce qui arrivait, je voyais juste comme du feu donc je me suis inquiété. Mais ça fait partie des choses difficiles à empêcher et tout ce que je peux faire c'est remercier les personnes de la sécurité qui ont fait preuve de courage.

Vous êtes désormais dans une excellente position pour reprendre la première place mondiale...
Ce n'est pas mon objectif aujourd'hui. C'est vrai que je suis dans une très bonne position à la Race, et ce sans jouer à Melbourne ni Miami. Mais pour être n°1 dans à cette période de l'histoire du jeu il faut jouer toute la saison et très bien jouer car les autres seront au rendez-vous. Je vais passer des examens, on va faire le point sur mon genou et j'espère que je serais prêt pour Wimbledon. Je ne vais pas jouer avant, ce qui n'est pas une préparation idéale car ce tournoi est vraiment différent, plus dur à prédire. Je vais tout essayer pour arriver en forme, et puis sinon je me concentrerai sur le reste de la saison car même sans faire un grand Wimbledon je pense que je suis dans une bonne position. Je peux prendre tout ça avec moins de pression car jusque-là tout s'est tellement bien passé. Si je continue comme ça, j'aurai ma chance.»

Recueilli par Carole BOUCHARD, à Roland-Garros

Roland Garros > Ferrer : "Nadal a mieux joué"
Par Rémi Cap-Vert, dimanche 09 juin 2013 à 19:25
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Premiers mots de David Ferrer en conférence de presse, à Roland Garros.

"C'est toujours difficile de jouer contre Rafa. Le court était lent, plus lent aujourd'hui que d'habitude, il pleuvait un peu. Ca ne permet pas de frapper beaucoup de coups gagnants. Il a mieux joué que moi. Il servait mieux. Il était très agressif, notamment en coup droit, et il n'a pas fait d'erreurs. Il était aussi plus régulier que moi. [...] J'ai eu un peu le trac, mais lui aussi. Et pas autant que certaines fois en Coupe Davis. Ce n'est pas un facteur qui m'a empêché de jouer mon tennis. J'ai eu de bons moments. Lui en a eu de très bons."

Votre envoyé spécial en direct de Roland Garros

Roland Garros > Agassi: "Federer manquait une balle sur trois"
Par Alexandre Dinkespiler, dimanche 09 juin 2013 à 21:00
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Actuellement à Roland Garros, l'Américain Andre Agassi et s'est entretenu au sujet de Jo-Wilfried Tsonga. Selon lui, le Français a les capacités pour faire très mal à Roland Garros. Le Kid de Las Vegas n'était d'ailleurs pas surpris de la victoire du Français contre Roger Federer. Propos relayés par RMC:

" Tsonga montre année après année qu'il représente une menace dans ce tournoi. Il faut juste qu'il joue incroyablement bien au bon moment, et il en a les capacités. Contre lui, Federer manquait une balle sur trois. Tout le monde a été surpris que Tsonga gagne, mais une fois qu'il l'a fait, tout le monde s'est dit 'il va battre Ferrer à coup sûr. Mais lui, il a passé deux jours à attendre, avec toute la pression, attendre de jouer face à un mec qui joue complètement différemment de Federer, un mec qui, matches après matches, années après années, fait payer à son adversaire chaque petit point. Donc Tsonga n'était pas favori pour moi dans ce match. Pas parce qu'il n'était pas capable de gagner, mais parce que c'était difficile. "

Roland Garros > Del Potro félicite Nadal
Par Alexandre Dinkespiler, dimanche 09 juin 2013 à 21:15
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Sur les réseaux sociaux, les messages de félicitation ne manquent pas pour saluer le huitième titre de Rafael Nadal à Roland Garros. L'Argentin Juan Martin Del Potro a ainsi adressé quelques mots sympathiques au champion:

" Félicitations, Rafa !!! Un huitième Roland Garros historique ! Tu le mérites !"

Le 09/06/2013 à 21:39:04 | Mis à jour le 09/06/2013 21:56:34
Roland-Garros : Ferrer : «Trop difficile»
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

David Ferrer a reconnu sans souci qu'il n'avait pas eu les armes dimanche en finale face à Rafael Nadal. Mais il espère bien que son tour viendra.

«David Ferrer, quel était votre plan aujourd'hui pour tenter de venir enfin à bout de Rafael Nadal ?
Mon intention était d'être agressif, mais avec la pluie le court était beaucoup trop lent ce qui ne m'a pas permis de jouer aussi vite qu'à Madrid ou Rome ni de faire de coups gagnants. Je pense que les premier et troisième sets ont été plus serrés que ce que le score dit mais Rafa était meilleur que moi. Il a mieux servi, a été plus décisif en coup droit, a fait moins de fautes. Il a tout simplement été plus solide. J'ai eu ma chance de breaker dans le troisième set mais il a très bien négocié les points importants. Il m'a tout le temps mis sous pression. Face à lui je dois prendre des risques, monter au filet... Mais avec un court si lent et comme il a plus de puissance que moi, c'était trop difficile. Mais j'ai apprécié de jouer cette première finale en Grand Chelem, j'ai été un peu nerveux mais finalement j'ai vécu des matches de Coupe Davis où j'avais plus peur que là.

Comment expliquez-vous l'incroyable come-back de Nadal ? Et regrettez-vous parfois de rester un peu dans l'ombre pour le grand public ?
En ce qui concerne Rafael : je n'ai jamais vu quelqu'un avec une aussi grande force mentale. Ensuite, il peut tout faire : jouer de manière agressive, il a aussi une très bonne main au filet et sa condition physique est exceptionnelle. Il a joué cinq sets il y a deux jours mais aujourd'hui son niveau de jeu n'avait pas bougé. Pour le reste, ça ne me dérange pas : je trouve que je suis apprécié en Espagne et hors d'Espagne. Je me moque d'être plus célèbre ou pas, je suis heureux de ma vie et de ma carrière. Je vais essayer de rester encore quelques années parmi les meilleurs joueurs du monde.

«Je veux vraiment progresser dans le jeu, être encore plus agressif et venir au filet plus souvent»

Demain vous serez n°4 mondial au classement...
C'est bizarre non ? Je perds la finale et je suis n°4 mondial et plus n°5. Mais vous savez si je pouvais, j'échangerais : je gagnerais le titre et resterais n°5 (rire). Les semaines qui arrivent sont importantes, je vais tout faire pour très bien jouer à Wimbledon. Mais je ne vais rien changer à ma routine : là je prends deux jours de repos et après ce sera reparti. Je veux vraiment progresser dans le jeu, être encore plus agressif et venir au filet plus souvent. L'an dernier, j'ai gagné mon premier Masters 1000, cette année j'ai disputé ma première finale de Grand Chelem. J'espère que je vais continuer.

Recueilli par Carole BOUCHARD, à Roland-Garros

Le 09/06/2013 à 22:02:00 | Mis à jour le 09/06/2013 22:19:30
Roland-Garros : Toni Nadal : «C'est incroyable»
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Toni Nadal était heureux mais pas surpris de la victoire de son champion de neveu à Roland-Garros. En revanche, il trouve toujours aussi incroyable que ''Rafa'' n'ait perdu qu'un match en 9 ans Porte d'Auteuil.

«Toni Nadal, est-ce la victoire la plus émouvante de Rafael ?
Non, chaque victoire est toujours incroyable. Mais c'est vrai que cette fois, vu tous les problèmes que nous avons eus et vu d'où nous revenons, c'est spécial. Mais quand nous avons gagné Wimbledon, c'était spécial ou quand on a gagné cette année à Rome, c'était spécial aussi. On connaît la difficulté de gagner.

Rafael vous a-t-il surpris ?
Non pas ici, mais si vous m'aviez annoncé ça quatre mois avant alors oui ça m'aurait surpris. Mais là il vient de gagner Madrid et Rome, il a fait finale à Monte-Carlo... Là tu penses que oui il peut gagner ici, qu'il fait partie des favoris avec Novak Djokovic et David Ferrer. Je pense qu'il a très bien joué contre Wawrinka par exemple cette semaine, mieux qu'aujourd'hui. David Ferrer n'était pas aussi fort que les autres fois où il a joué contre nous à Madrid ou à Rome quand il était très près de gagner.

«Je pense toujours que Borg semblait imbattable, mais pas Rafael »

Que ressentez-vous quand vous voyez qu'il n'a perdu qu'une fois en neuf ans ici ?
Pour moi c'est incroyable. Quand je pense à tout ce qu'il a accompli ici je ne comprends pas, parce que je pense toujours que Borg semblait imbattable mais pas Rafael. Je crois que beaucoup de personnes parlent de son grand physque et de son mental mais je crois que la première chose que Rafael a, c'est une très bonne main. Il fait des choses incroyables très souvent. Pour frapper comme ça il faut une très bonne main. Avec une technique un peu bizarre il trouve quand même les lignes, réalise des coups incroyables même quand il n'est pas dans une bonne position.

Le prochain objectif, c'est la place de n°1 mondial ?
Non, maintenant l'objectif c'est de fêter cette victoire et après on verra. S'il joue bien à Wimbledon on verra... La saison est encore longue et il faut espérer que tout va continuer à bien se passer et on verra si l'objectif sera d'être n°1, 2 ou 3. Pour nous, la saison a déjà été très bonne et pour le moment il y a un n°1 qui est très fort, qui est le meilleur du monde : c'est Novak Djokovic. Nous sommes encore loin de lui. Je crois que dans cette forme il peut gagner Wimbledon, mais il y a beaucoup de joueurs qui le peuvent aussi comme Djokovic, Roger Federer, Andy Murray. En plus à Wimbledon, il y a beaucoup de personnes qui peuvent battre Rafa car ce n'est pas comme ici où on a plus le contrôle des choses. Là-bas, sur cette surface plus rapide, c'est plus difficile. On essaiera déjà de gagner le premier match et après on verra.

Recueilli par Carole BOUCHARD, à Roland-GArros

Tennis - Roland-Garros
Roland-Garros 2013 : Rafael Nadal, roi du "tennis pourcentage"
Publié le 09/06/2013 à 21:27, mis à jour le 09/06/2013 à 21:42
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L’analyse statistique de la finale hommes de Roland-Garros montre que Rafael Nadal a trouvé le parfait équilibre entre les phases d'attaque et de défense.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Panoramic

Toujours aussi solide. Rafael Nadal a dominé de la tête et des épaules son compatriote David Ferrer en finale de Roland-Garros, dimanche. Et pour cause, le plus grand joueur de tous les temps sur terre battue a produit un solide "tennis pourcentage", si efficace, notamment sur la surface ocre. En atteste ses 70% de première balle de service, pour 70% de points gagnés derrière. Il a frappé 35 coups gagnants pour 25 fautes directes. Un ratio points gagnants/fautes directes positif qui n’a jamais permis à Ferrer d’entrevoir la victoire.

Le tennis sans faille produit par le joueur de Manacor a obligé le "Pou" à forcer son jeu. Conséquence : celui qui n'avait pas perdu un set pour arriver en finale termine avec un ratio points gagnants/fautes directes négatif, pour la première fois du tournoi (22/35). Et Ferrer, très lucide, ne s’est pas trompé dans son analyse d’après-match en conférence de presse : "Nadal a mieux joué que moi. Il servait mieux. Il était très agressif, notamment en coup droit, et il a fait moins d'erreurs que moi. Il était aussi plus régulier que moi."

Si Rafael Nadal a été très solide, David Ferrer peut néanmoins nourrir quelques regrets. "J'ai eu des occasions à saisir, notamment pendant le troisième set, pour justement faire mon break, pour passer quelques points et gagner contre Rafa. Je dois justement terminer ces points importants, les moments importants", a déclaré le prochain numéro quatre à l’ATP. Sa sensation d’avoir manqué sa chance à certains moments du match s’illustre par la statistique suivante : il a convertie à peine trois balles de break sur douze procurées ! En ne réussissant pas à capitaliser sur son point fort, le retour de service, Ferrer n’avait aucune chance de l’emporter. Mais à sa décharge, son illustre cadet a toujours sorti le coup juste dans ces moments clés. En résumé, Ferrer est fort. Tandis que Nadal évolue sur une autre planète.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Eurosport - Pakasit PRACHANSIRI

Merci Tipou , je suis vraiment trop contente et en plus il y avait beaucoup d'émotion

Aujourd'hui il n'y a que des éloges partout et pour une fois on ne lit pas que "Rafa et son physique", on commence à voir que les gens se rendent compte que Rafa c'est aussi grâce à sa main et à son talent qu'il réalise la carrière qu'il réalise. Il y a une très belle chronique de Wilander dans l'équipe papier d'aujourd'hui ainsi qu'une interview complète de Agassi qui est super intéressante et d'ailleurs Agassi dit aussi de très belles choses sur David qui le mérite car lui aussi on le dévalorise souvent

Et voilà Roland c'est fini et du coup je suis toujours un peu nostalgique, maintenant place au gazon et j'espère que Rafa va bien et qu'il va nous faire un bon Wimbledon mais si ce n'est pas le cas ce n'est pas grave, il verra ensuite sur dur, le plus important aujourd'hui ce n'est pas qu'il redevienne n°1 mais qu'il se préserve et qu'il gagne des grands titres

Roland Garros > 2013, l'année Ferrer !
Par Alexandre Dinkespiler, lundi 10 juin 2013 à 15:30
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

On ne pouvait pas faire le bilan de Roland Garros sans parler de David Ferrer. Grâce à une fantastique semaine Porte D’Auteuil, l’Espagnol s’est offert le droit de disputer la finale du tournoi face à son compatriote et ami Rafael Nadal. Malgré sa défaite, Ferrer se souviendra de cette édition comme celle qui lui a permis de disputer sa toute première finale en tournoi du Grand Chelem. La juste récompense de déjà 13 belles années de carrière passées au plus haut niveau, pour celui qui a souvent travaillé dans l’ombre des autres joueurs de sa génération.

Ferrer, victime de la suprématie du Big Four

Novak Djokovic, Roger Federer, Rafael Nadal et Andy Murray. Depuis maintenant plusieurs années, ceux que l’on surnomme les pensionnaires du « Big Four » confisquent égoïstement les titres ATP, ne laissant que des miettes à leurs poursuivants. Si bien que l’on en oublierait presque les autres, le plus souvent condamnés à être, au mieux, demi-finalistes des tournois majeurs. Tel semble avoir été le destin de David Ferrer depuis 2000, l’année de son arrivée sur le circuit professionnel. Et pourtant, en 13 ans de carrière, l’Espagnol s’est imposé comme l’un des joueurs les plus réguliers parmi l’élite. Il n’a pas quitté le top 25 depuis 2005 –ni le top 10 depuis 2010- oscillant entre la quatrième et la cinquième place depuis maintenant plus d’un an. Au pied de ce fameux Big Four… David Ferrer, c’est aussi 20 titres et 19 finales sur le circuit ATP. Un palmarès bien garni, auquel il a longtemps manqué un titre en Masters 1000 et une finale en Grand Chelem.

Bercy 2012, le déclic ?

Novembre 2012, David Ferrer remporte le Masters 1000 de Paris face au surprenant Jerzy Janowicz. Enfin une victoire dans un grand tournoi ! Une véritable épine retirée du pied de l’Esapagnol. Peut-être la victoire qui lui fallait pour se libérer. Aujourd’hui, Ferrer est plus serein sur le court, et cela a un impact direct sur ses résultats. En 2013, David Ferrer réalise la meilleure saison de sa carrière. Il a remporté 37 de ses 47 matches, s’imposant à Auckland et à Buenos Aires, et atteignant la finale à Acapulco, Miami, Oeiras et à Roland Garros, le plus prestigieux des tournois du Grand Chelem.

Roland Garros, la consécration !

« Jouer ma première finale de Grand Chelem à Roland Garros, c'est juste dingue ! »

Roland Garros est la finale en Grand Chelem que David Ferrer attendait. A cinq reprises, l’Espagnol était passé à une victoire du stade ultime mais s’était vu priver de ce moment par Novak Djokovic, Andy Murray et Rafael Nadal –encore eux !-. S’il est vrai qu’il n’a pas affronté de membre du Big Four avant sa finale à Roland Garros, il a néanmoins réalisé un parcours bluffant. Six victoires successives -face à Matosevic, Montanes, Lopez, Anderson, Robredo et Tsonga- sans concéder le moindre set jusqu’à cette dernière marche. Désormais, David Ferrer a surmonté son blocage et sait qu’il est capable de le refaire. Pourquoi pas sur le gazon de Wimbledon ? La réponse de l’intéressé à ce sujet : « L'année dernière, j'avais perdu en quarts, cette année vais essayer d’aller en finale. En tout cas, je ferai de mon mieux afin de pouvoir aller plus loin dans le tournoi. »

Un grand bravo à ce beau champion qu'est David Ferrer

09/06/2013 - 20:54
Il n'y en a pas deux comme lui
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L'HISTOIRE DU JOUR

Rien n'est jamais écrit dans le sport comme dans la vie, mais la glorieuse certitude du sport prévaut plus souvent que sa petite soeur nommée incertitude. Plus charmante, certes, mais moins souvent de sortie. Rafael Nadal a donc battu David Ferrer. Comme prévu. Son véritable combat pour le titre, il l'avait livré 48 heures plus tôt, face à ce Novak Djokovic dont je reste convaincu qu'il est le seul, aujourd'hui, à avoir une réelle chance de faire tomber le Majorquin sur terre en trois sets gagnants. Le coup est passé près. Mais sur terre, Nadal reste Nadal. Même après sept mois d'absence. Même quand un soupçon de doute l'étreint, comme ça a été le cas dans ce début de tournoi. Car je le répète, jamais il n'était apparu aussi nerveux, aussi peu serein, que lors de la première semaine de ce tournoi 2013. Mais il a surmonté tout ça. Pour cela, et parce qu'il l'installe sur des hauteurs inconnues jusqu'alors, ce huitième sacre est forcément spécial.

Je ne sais pas si Rafael Nadal est plus grand, plus beau ou plus fort que Roger Federer ou Novak Djokovic. Ce dont je suis certain en revanche, c'est que sa façon de dominer sur terre battue est absolument unique. Il dégage un côté implacable que je n'ai jamais ressenti chez un autre joueur, peu importe la surface. Sampras, en son temps, a pu être archi-dominateur. Sur gazon, notamment. Idem pour Roger Federer, qui a survolé le tennis comme personne. Reste que même avec ces monstres, je n'ai jamais eu une telle impression d'inévitable supériorité et surtout d'emprise psychologique. Il y a deux ans, Novak Djokovic est resté invaincu six mois. Pourtant, il ne me paraissait pas invincible. Ce que dégage Nadal sur terre, ce sentiment d'impuissance de l'autre côté du filet, n'a pas d'équivalent dans le tennis actuel. Pas sûr qu'il en ait jamais eu. Il n'est pas invincible, non. Mais il est ce qui se rapproche le plus d'une forme d'invincibilité. Voilà pourquoi Nadal est un champion unique. Ce qu'il accomplit sur l'ocre depuis huit ans ne ressemble à rien d'autre.

CE QU'ON A AIMÉ

. La démonstration effectuée en coup droit par Rafael Nadal. Il a parfois eu du mal à faire sortir cette redoutable gifle en début de tournoi, mais au fil de la quinzaine, elle a retrouvé toute son efficacité. Dimanche, Nadal a frôlé le chef d'oeuvre dans ce domaine, délivrant 20 coups droits gagnants (contre quatre en revers). Sans parler de la manière dont il l'utilise en défense pour reprendre la main dans les échanges où il peut se retrouver en difficulté. Ce n'est évidemment pas une nouveauté, le coup droit est une arme fatale chez lui depuis longtemps. Mais il l'a employé lors de cette finale avec une exceptionnelle réussite.

. Le comportement de David Ferrer. Il n'a pas été étouffé par le poids de l'évènement, mais pas son adversaire. Le match a été un peu plus accroché que le score ne l'indique. Le deuxième set, par exemple, a duré presque une heure pour seulement huit jeux. Ferrer ne doit pas nourrir trop de regrets après cette finale. Il a été battu par plus fort que lui, tout simplement. Pour moi, il n'est pas passé au travers de sa première finale. Simplement, il y a un monde entre Nadal et lui. C'est la vie et Ferrer l'accepte. Il n'y a aucune honte à cela. Mais le renoncement ne fait pas partie de son caractère. Ni sur le court, où il a essayé de lutter jusqu'au bout, ni en dehors. Après le match, il était combatif, prêt à se remettre au boulot. Pour progresser, encore et encore. Façon de rappeler que le sport est aussi un combat permanent contre soi-même.

CE QU'ON N'A PAS AIMÉ

. Les incidents du deuxième set. Chacun peut penser ce qu'il veut du mariage pour tous. Chacun est libre de manifester ses opinions. Mais il y a un lieu et un temps pour tout. Ce qui s'est produit dimanche est inadmissible et grave. C'est la deuxième fois en quelques années qu'une intrusion se produit en pleine finale de Roland-Garros, après celle de 2009, quand un spectateur avait entouré Roger Federer d'un drapeau (espagnol, si je me souviens bien). Ce genre de choses n'arrive pas à Flushing, Melbourne ou Wimbledon. Si le service d'ordre a été remarquable dans son intervention, comment expliquer que ces gens soient arrivés jusque là? Surtout, comment ont-ils pu grimper jusqu'en haut du Lenglen pour déployer une banderole? Avec le Tour de France qui arrive, il y a de quoi s'inquiéter...

. La météo, à Roland-Garros, c'est comme l'arbitre. Si on en parle beaucoup, c'est qu'elle a été mauvaise. Cette édition 2013 a débuté en novembre pour s'achever en octobre après une brève offensive du mois d'août. 29 degrés il y a deux jours pour les demi-finales, à peine une quinzaine aujourd'hui au début de la finale. Les juges de ligne avaient sorti les coupe-vent et les capuches, les spectateurs les parapluies et les manteaux. Nadal confiait hier que jamais il n'avait eu aussi froid globalement sur une quinzaine parisienne. Ce dernier jour a dû le conforter dans cette impression. Evidemment, l'essentiel est ailleurs, mais Roland-Garros, sous la pluie et dans le froid, perd de son charme. La seconde semaine aura été bien meilleure, mais le ciel a mis un point de déshonneur à virer mauvais pour la finale.

. Que ce soit le dernier jour du tournoi. Même sous un ciel gris, j'en aurais repris pour deux semaines. La fin de Roland-Garros, c'est un peu comme la fin des grandes vacances. Des vacances fatigantes, mais dont on sait qu'elles vont nous manquer. Ce que j'adore, ici, c'est regarder une dernière fois le Central, chaque soir, tard le soir, avant de m'en aller. Quand il se trouve dans la pénombre et le silence. C'est un moment privilégié. Comme si je l'avais pour moi tout seul. Je ne manque jamais ce petit plaisir. Mais je l'apprécie parce que je sais que le lendemain, je serai à nouveau là, dans l'effervescence de ce même court. Ce soir, ce plaisir-là aura un petit parfum de nostalgie.

JUSTE POUR SAVOIR

Où et quand reverra-t-on Nadal vainqueur en Grand Chelem ailleurs qu'à Paris?

Ferrer devra-t-il attendre 42 tournois du Grand Chelem de plus pour retourner en finale? Peur qu'il ne tienne pas jusque-là.

Quelqu'un a déjà des prévisions météos pour mai-juin 2014?

Après Noah, les organisateurs penseront-ils à organiser un petit quelque chose pour le 30e anniversaire de la première victoire de Lendl? McEnroe apprécierait, je pense.

Ce petit blog quotidien, vous avez aimé le lire? Nous, on a aimé le préparer en tout cas.

TROIS STATS A RETENIR

. 7 - Le nombre de tournois remportés par Nadal en l'espace de quatre mois. C'est autant que sur les années 2011 et 2012 réunies. Jamais il n'avait quitté la porte d'Auteuil avec sept titres sous le bras depuis le début de la saison. Son record (11 tournois gagnés en une saison) date de 2005. Il peut aller le chercher.

. 25 - Deux pourcentages. 25%, à chaque fois. Deux chiffres qui permettent de comprendre les difficultés de David Ferrer dimanche. Sur ses jeux de service, et sur ceux de son adversaire. Le Valencian n'a gagné que 25% des points derrière sa deuxième balle. Un ratio extraordinairement faible à ce niveau. Même derrière sa première (58%), ça n'a pas été terrible. L'autre gros souci pour lui, ce fut son incapacité à convertir suffisamment d'opportunités de break. Là encore, 25%: trois sur douze, alors que cela avait constitué son point fort tout au long du tournoi.

. 164 - Face à Ferrer, Nadal a remporté le 164e match de sa carrière en Grand Chelem. Un de plus que Boris Becker, qu'il dépasse pour s'installer à la huitième place des joueurs les plus prolifiques dans ce domaine. Il devrait doubler rapidement John McEnroe (167). Pour égaler Stefan Edberg (178) dès 2013, il devra s'imposer à Wimbledon et à l'US Open. Roger Federer trône tout en haut avec 256 victoires.

Laurent VERGNE

Un bel article pour clore ce RG

Merci Destinée

Roland Garros > "Tsonga a choisi de jouer en 2ème", selon Winogradsky
Par Rémi Cap-Vert, jeudi 13 juin 2013 à 07:00
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Dans l'émission Tribune Tennis, sur Ma Chaîne Sport, Eric Winogradsky affirme que Jo-Wilfried Tsonga avait choisi de jouer en deuxième, le vendredi des demi-finales de Roland Garros. "J'ai été très surpris", explique-t-il. "Ils lui ont laissé le choix, ils l'ont appelé pendant la réunion où tout le monde se rassemble pour envisager la programmation. Le raisonnement de Jo était très simple : à quel moment est-il le plus efficace, à quel moment joue-t-il le mieux au tennis ? Ce n'est jamais très tôt dans la journée. Evidemment, le match pouvait s'éterniser, mais il a bien pesé le pour et le contre."

Insolites > 50 000 hot-dogs engloutis pendant Roland Garros !
Par Rémi Cap-Vert, lundi 22 juillet 2013 à 19:55 
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Petit coup d'oeil à cette quinzaine de Roland Garros 2013 ! Les chiffres ont été communiqués par la FFT. Amusant !

461 576 : il s’agit du nombre total de spectateurs venus assister au tournoi, du début des Qualifications jusqu’à la finale du simple messieurs. 
48 700 : il s’agit du nombre de « hot dogs » consommés dans le stade durant la quinzaine cette année.
27 989 : il s’agit du nombre total de points disputés dans le simple messieurs cette année à Roland Garros. Parmi ces 27 989 points, on recense 9 287 points gagnants !
15 000 : le nombre de serviettes « Joueurs » et « Joueuses » vendues pendant le tournoi en 2013.
3853 : le nombre de raquettes confiées aux cordeurs officiels de Babolat pendant les trois semaines de compétition.
1674 : il s’agit du nombre d’actes de kinésithérapie effectués par les 24 masseurs-kinésithérapeutes français auprès des joueurs pendant la quinzaine. Parmi ces actes figuraient 349 soins d’échauffement, 794 séances de massage de récupération et 555 traitements de pathologies.
1347 : le nombre de journalistes accrédités pour le tournoi en 2013. Parmi eux figuraient 459 journalistes de presse écrite, 454 journalistes TV, 217 photographes, 130 journalistes radio et 87 rédacteurs internet. En plus, 2 048 techniciens TV ont également été accrédités cette année.
659 : le nombre de conférences de presse organisées cette année avec l’ensemble des joueurs et joueuses des tableaux messieurs et dames, un nouveau record !
303 : le nombre d’arbitres ayant officié en 2013 à Roland-Garros, soit 263 juges de lignes et 40 arbitres de chaise. Parmi eux figuraient 239 arbitres français et 64 arbitres étrangers, et 27% de femmes.
174,6 : en millions d’euros, il s’agit du chiffre d’affaires global de cette 83e édition des Internationaux de France.
56 : en euros, il s’agit du montant moyen dépensé dans les boutiques du stade pendant le tournoi cette année.
30 : en litres, la quantité de pommades et d’huile de massage utilisées par le service de kinésithérapie auprès des joueurs et joueuses pendant le tournoi.
7 : comme le nombre de marques licenciées de la collection Roland-Garros en 2013 : adidas, Afflelou, Babolat, Carré Blanc, Lacoste, Peugeot et Swatch.
3 : en euros, il s’agit du prix de l’article le moins cher vendu dans le stade en 2013 : le marqueur Roland-Garros.
2,80 : en mètres, il s’agit de la longueur l’A380 miniature de la compagnie aérienne Emirates, nouveau partenaire du tournoi, qui transportait la caméra « cab-cam ». Ce modèle réduit de l’A380, constitué de panneaux en nid d’abeille et de mousse polyuréthane, a survolé les débats pendant toute la quinzaine.
2 : il s’est vendu un produit de la collection Roland- Garros toutes les deux secondes pendant cette 83e édition des Internationaux de France.