Tsonga est en huitièmes de finale.Le Français devra venir à bout du "Maître" Roger Federer pour se hisser en quarts de finale et récupérer la place de numéro un français. Jo-Wilfried Tsonga en a profiter pour faire le point sur son association avec Nicolas Escudé et Thierry Ascione, et sur ses espoirs pour la saison. Et c'est en images grâce à la Fédération Française de Tennis.
Patrice Dominguez en connaît un rayon en matière de tennis. Et surtout de tennis français. Membre de la Dream Team RMC Sport, l'ancien Directeur Technique National s'est exprimé au sujet de Jo-Wilfried Tsonga. Et il s'attend une montée en puissance du Manceau à Indian Wells, alors qu'il s'apprête à faire son entrée en lice face à Julien Benneteau.
"Jo-Wilfried Tsonga nous a laissés une impression mitigée puisqu’il a perdu contre Berdych à Dubaï. Certes, c’est le n°4 mondial virtuel depuis le début de saison. Mais il n’a rien opposé. Avant l’Australie, Nicolas Escudé, son entraîneur, avait dit qu’il ne fallait rien attendre de Tsonga en février mais que ce sera un avion de chasse en mars. La chasse est ouverte. J’espère qu’on va voir le véritable Jo. On ne peut pas dire qu’il ait réalisé un gros match au niveau auquel on l’attend depuis le début de l’année. Contrairement à Gaël Monfils ou Richard Gasquet qui, eux, ont très bien joué."
Rien ne va plus pour Jo-Wilfried Tsonga ! Le Français s'enfonce peu à peu dans un cercle vicieux : celui du manque de confiance, du manque de rythme. Du manque de victoires, tout simplement. Alors qu'il vient de perdre au deuxième tour d'Indian Wells face à Julien Benneteau, il semble être à court de solution. Est-ce à dire que ses grandes ambitions sont à remiser au placard ? "On est dans une phase d'observation. De toute façon, on n'a pas de baguette magique, on a des outils et la volonté de mettre en place des choses." Thierry Ascione décrivait sa collaboration avec Jo-Wilfried Tsonga de façon assez sibylline en novembre dernier, alors qu'il débutait cette aventure en duo avec Nicolas Escudé. Quatre mois plus tard, les choses semblent toujours aussi obscures. Car Jo-Wilfried Tsonga n'est pas bien, c'est un fait. Lors même qu'il comptait sur le franc-parler des deux compères pour se relancer suite à la blessure au tendon rotulien qui l'avait stoppé net, en juillet dernier, à sa sortie d'une demi-finale à Roland Garros. Mais non, il semble peu à peu régresser après avoir plafonné et incapable d'endiguer cette tendance. Sa défaite face à Julien Benneteau ce dimanche, à Indian Wells, n'en est que la manifestation la plus concrète cette année. Une défaite en deux sets sec, face à un adversaire qui était en perte totale de confiance. Mais déjà, face à Roger Federer, face à Marin Cilic, face à Ernests Gulbis ou face à Tomas Berdych, on l'avait senti drôlement limité. Pas au niveau.
Depuis sa blessure au genou, tout s'est détraqué...
Lui-même s'en rend compte et ne se cherche pas d'excuses. "A mon niveau, faire des matches comme ça, ça fait bizarre. Avec les ambitions que j’ai, je dois être meilleur sur le terrain. Ces derniers temps, je ne suis pas très bon. Je m’attendais à mieux jouer mais je suis dans une phase où je ne joue pas beaucoup de matches. Je ne suis pas encore au niveau. Il faut bosser, il faut faire des matches." Une question de rythme, selon lui. Soit. Malheureusement, le rythme ne viendra pas lui offrir sur un plateau et du jour au lendemain le salut d'un revers efficace, l'une de ses grandes faiblesses. Par ailleurs, jusqu'à présent, il avait pu surnager grâce à sa qualité de service. Mais lorsque, comme hier, cette qualité lui échappe, l'ex-numéro un français semble à court de solutions. En découle logiquement un manque de confiance qui l'embringue dans un véritable cercle vicieux. Comment appliquer un plan de jeu défini si Jo n'a plus confiance dans ce jeu en lui-même ? La réponse tient dans cette interrogation : il faut retrouver cette confiance égarée.
Quand le service lui fait défaut...
Un peu comme l'attaquant, en football, qui ne trouverait plus le chemin des filets, Tsonga a besoin de marquer, de frapper, de rentrer dans la balle et de laisser l'adversaire à cinq mètres. Son jeu à prise de risques ne doit souffrir d'aucune imprécision, ni de gamberge polluante. La différence se fait alors sur un paramètre fondamental : la balle est "in" ou "out". En ce moment, elle a tendance à sortir des limites du terrain, le nombre de fautes directes des dernières sorties du Français en témoigne. C'est en ce sens qu'il peut garder un peu d'optimisme et que son raisonnement paraît valable : Jo a besoin de matches et de s'inscrire dans une dynamique de compétition. De jouer. Le fameux objectif de la victoire en Grand Chelem semble s'éloigner, certes. Le titre de Stanislas Wawrinka à Melbourne lui a peut-être mis un petit coup au moral, certes. Sa place dans le top 10 est désormais clairement menacée, certes. Mais chacun sait de quoi est capable un Tsonga relâché, serein dans sa tête et à l'aise dans son corps.
En 2012, on ne peut pas dire qu'il avait été très performant de février à mai. Pourtant, il avait été à deux doigts de sortir Novak Djokovic en quarts de finale de Roland Garros, puis s'était hissé en demi-finale à Wimbledon. En 2014, si le sursaut est à la mesure de l'apathie passée...
Destinée Admin
Messages : 43600 Date d'inscription : 01/12/2011
Sujet: Re: JO-WILFRID TSONGA (Français) Mer 12 Mar 2014 - 21:38
Jo-Wilfried Tsonga est au fond du trou ! Battu beaucoup trop tôt à Indian Wells, le Manceau n'arrive pas à retrouver ses sensations en 2014. Après avoir évolué seul, Jo s'est épaulé du duo Nicolas Escudé - Thierry Ascione. Mais les résultats tardent à arriver. En plein doute, le Français peut compter sur le soutien de la délégation française. Arnaud Di Pasquale, le responsable du haut niveau à la FFT, a volé au secours du numéro dix mondial.
"C’est un peu le propre d’une carrière de connaître des moments comme cela. Il faut parfois accepter que les choses que l’on travaille à l’entraînement ne paient pas tout de suite en matches. Il est trop tôt pour tirer un bilan de sa saison et de cette association. Mais le questionnement est légitime car il peut avoir le sentiment d’un retour en arrière. Mais il faut persévérer. C’est la force des grands champions. L’an passé, Marion Bartoli ne gagne pas un match pendant six mois et d’un coup, remporte Wimbledon. Le déclic peut arriver très vite." •La raquette de Roger Federer, disponible ici !
Destinée Admin
Messages : 43600 Date d'inscription : 01/12/2011
Sujet: Re: JO-WILFRID TSONGA (Français) Mer 12 Mar 2014 - 21:42
Sale début de saison pour Jo-Wilfried Tsonga ! Sorti dès son entrée en lice par Julien Benneteau, le Manceau a confirmé sa mauvaise passe actuelle dans les colonnes de L'Equipe du jour. Bien conscient de ses difficultés en ce début d'années, le numéro dix mondial n'a pas cherché d'excuses mais a admis qu'il se posait des questions sur ses ambitions, peut-être un peu trop élevées.
On le sait, Jo-Wilfried Tsonga adore s'amuser dès qu'il en a l'occasion. Eh bien son frère aussi. Enzo Tsonga, cadet de Jo et ancien basketteur, ressemble comme à s'y méprendre à son aîné. A tel point qu'il arrive même de les confondre. C'est la drôle d'anecdote qu'a raconté Gilles Simon pour l'equipe.fr.
"À Miami, certains soi-disant fans de tennis ne vont jamais voir un match. En revanche, ils restent des heures et des heures plantés devant l’entrée du Players Lounge et passent leur temps à nous interpeller. T’as presque l’impression d’être un singe à qui on va jeter des cacahuètes. Une année, Enzo, le frère de Jo, arrive. Il lui ressemble un peu et, en plus, il se pointe avec une casquette. Et là, les mecs deviennent dingues : «Tson-ga ! Tson-ga ! » Enzo se fait tout petit, mais on lui dit tous : «Hey, tu nous fais rêver si tu vas signer les autographes ! » Il hésite mais finit par y aller. Eh bien, à vingt centimètres de lui, ils n’ont pas fait la différence ! Ils devenaient hystériques : «Thank you, Jo-Wi !» Évidemment, le meilleur moment, c’est quand Jo est arrivé, deux minutes plus tard…"
tipou
Messages : 150808 Date d'inscription : 05/12/2011
Sujet: Re: JO-WILFRID TSONGA (Français) Jeu 20 Mar 2014 - 9:02
tipou
Messages : 150808 Date d'inscription : 05/12/2011
Sujet: Re: JO-WILFRID TSONGA (Français) Ven 21 Mar 2014 - 12:43
2014 n'est pas un long fleuve tranquille pour Jo-Wilfried Tsonga. Pas au niveau de son standing depuis le début de la saison, le Manceau tarde à retrouver son véritable niveau. Malgré des résultats très mitigés, Jo affiche pourtant une grande ambition et une soif de succès. Sorti dès son entrée en lice à Indian Wells, Tsonga entend se racheter à Miami. Ce rachat commence par une victoire aujourd'hui contre un autre Français, Adrian Mannarino. Et comme il l'a confirmé sur l'equipe.fr, il est hors de question de remettre en cause collaboration avec ses deux nouveaux coaches Nicolas Escudé et Thierry Ascione.
"Ça va bien, je suis sur la même ligne de conduite. Pour l'instant, ça ne gagne pas mais je compte bien faire changer tout ça. Honnêtement, je me sens au top. L'objectif, c'est de continuer à travailler. Et à partir du moment où je me donne à fond sur le terrain, je peux me regarder dans la glace. J'ai envie de passer un cap, vraiment !"
Destinée Admin
Messages : 43600 Date d'inscription : 01/12/2011
Sujet: Re: JO-WILFRID TSONGA (Français) Sam 22 Mar 2014 - 14:18
cap ou pas cap
tipou
Messages : 150808 Date d'inscription : 05/12/2011
Sujet: Re: JO-WILFRID TSONGA (Français) Sam 22 Mar 2014 - 14:24
Actuellement à Nancy avec l'équipe de France, Jo-Wilfried Tsonga espère profiter de ce rendez-vous pour se remettre dans le droit chemin. Dans un entretien pour l'Est Républicain, il revient sur son début de saison en demi-teinte. Extraits.
Sur son état d’esprit... "La dernière fois que je suis sorti du top 10, et même du top 20, je suis remonté par la suite et j’ai obtenu mon meilleur classement. C’est vrai que j’attends plus et j’imagine que tout le monde attend plus de moi. Car pour certains, ce n’est jamais assez. Quand vous êtes 10ème mondial, vous avez parfois l’impression d’être le petit joueur de quartier. Les gens disent : "Il ne joue pas bien, il est comme ci, comme ça…" Je trouve ça dommage, car pour gagner de grands titres, il faut être positif. Pour nous, les champions, c’est important de se sentir soutenus plutôt que d’entendre dire qu’on est mauvais. À un moment, c’est fatiguant."
Sur le reste de sa saison... "Les pièces du puzzle sont en train de se mettre en place. Physiquement, je n’ai plus de pépins. Mon genou est rétabli, j’ai beaucoup travaillé, mais je n’ai pas bien joué en compétition jusqu’à maintenant. Or, quand vous êtes plutôt en bas, vous ne pouvez faire que monter…"
Mouratoglou: "Tsonga a encore besoin de temps" Patrick Mouratoglou pense qu'il est trop tôt pour juger le réel potentiel du trio Tsonga-Escudé-Ascione. Ils ont encore besoin de temps comme Murray avec Lendl.
Avant de débuter Wimbledon, lundi, Jo-Wilfried Tsonga est revenu sur la nouvelle collaboration entre Andy Murray et Amélie Mauresmo, en ne cachant ses quelques regrets. "Andy aurait pris Kournikova, ça m'aurait fait bizarre. Amélie, non. Elle va lui apporter des choses. Bien sûr que j'ai des regrets. Mais j'espère ne pas être le seul. Le fait qu'elle aille aider Murray à battre des Français, c'est qu'on a loupé quelque chose, analyse le Manceau dans les colonnes de L'Equipe. Pourquoi je ne l'ai pas appelée avant ? Je ne savais pas qu'elle voulait coacher en plus de la Fed Cup. C'est comme Luigi Borfiga (formateur de Tsonga, Monfils, Simon…) qui s'occupe des Canadiens. C'est d'une tristesse sans nom."
Tsonga s'engage avec IMG pour la gestion de son image. Le Français travaillera désormais avec Carlos Fleming, un agent qui s'occupe déjà de Venus Williams, de Cam Newton, Colin Kaepernick et Victor Cruz, joueurs de football américain, ainsi que la golfeuse Michelle Wie. Il rejoint le "pool" tennis d'IMG qui rassemble déjà Novak Djokovic, Li Na, Maria Sharapova, David Ferrer, Kei Nishikori ou encore John McEnroe.
En s'imposant au Canada dans un Masters1000, Jo décroche son deuxième titre de cette catégorie de sa carrière après le Masters 1000 de Bercy en 2008. L'autre info, c'est qu'il rejoint Guy Forget, seul tricolore qui s'était imposé hors de nos frontières en 1991 à Cincinnati.
S'il n'avait pas battu le moindre Top 10 depuis le début de la saison, Jo-Wilfried Tsonga en a avalé quatre à Toronto pour décrocher son plus beau titre depuis Bercy, en 2008. Pourquoi ? Comment ? Quelques éléments de réponse.
Il a changé d'équipe Il y a près d’un an, le 30 août 2013, Jo-Wilfried Tsonga quittait son entraîneur Roger Rasheed. Il reste sans coach – un choix qui a fait causer – jusqu’au 28 octobre, où il recrute un duo composé de Nicolas Escudé et Thierry Ascione. Un choix qui fait encore causer dans le milieu, les deux hommes n’ayant pas de références avec un joueur de ce calibre. Mais un choix que Tsonga assume. Une nouvelle fois. Avec eux, il se sent comme "en famille" et peut avancer sereinement. «Ça fait un petit bout de temps que je cherchais le fonctionnement idéal. C’est avec eux que je le sens le mieux. Je m’entends très bien avec l’un et l’autre, confiait-il à Bercy. Quand on part avec un coach, c'est toujours un pari. Mais tous les deux ont déjà fait des choses à mes yeux».
Il a retrouvé son physique C’est peut-être (sans doute ?) la clé de voûte de son renouveau. Souvent handicapé par les blessures depuis le début de sa carrière, et notamment une grosse au genou gauche le 26 juin 2013 à Wimbledon, Jo-Wilfried Tsonga a retrouvé la santé. Accompagné par son préparateur physique Xavier Moreau (qui a rejoint sa nouvelle équipe) et son kiné-ostéopathe Michel Franco, deux hommes qui ont aidé Amélie Mauresmo à atteindre les sommets, il est libéré d’un poids. Libre dans son corps, libre dans sa tête. Impressionnant lors de sa fameuse demi-finale contre Rafael Nadal à l’Open d’Australie 2008 (6-2, 6-3, 6-2), année de son éclosion, le Jo-Wilfried Tsonga version Toronto 2014 semble avoir retrouvé, si ce n’est cette insouciance, cette facilité dans le jeu.
Jo-Wilfried Tsonga à l'entraînement avec Xavier Moreau. (L'Equipe)
Il «s'est servi des critiques» Jo-Wilfried Tsonga croit en lui. Banal ? Bateau ? Pas tant que ça quand on a plongé au classement (17e le 9 juin dernier), qu’on bute sur des adversaires qu’on "doit" battre (Peter Gojowczyk en Coupe Davis, Santiago Giraldo à Madrid, Marinko Matosevic au Queen's) et que «tout le monde te dit que tu ne vas pas y arriver…», comme il le disait dans nos colonnes il y a peu. Habité d’une inébranlable foi en lui, quels que soient ses résultats, le Manceau «s’est servi des critiques» selon Lionel Roux, entraîneur de l’équipe de France de Coupe Davis. Et il a prouvé à Toronto qu’il avait eu raison d’y croire.
Ses adversaires se méfient de lui Battu par Roger Federer à l’Open d’Australie et à Monte-Carlo, par Andy Murray à Miami et par Novak Djokovic à Roland-Garros et Wimbledon, Jo-Wilfried Tsonga a remis les pendules à l’heure contre les trois hommes au Canada. Seul l’Ecossais étant en mesure de lui prendre un set. Il a fait basculer le rapport de forces. Et la confiance a changé de camp. Tsonga le sait : «Pour moi, cette semaine va générer de nouvelles motivations de ma part car je perdais toujours contre ces gars-là». Et ses adversaires aussi : «Jo était dans un jour où il a très bien senti son service. Je savais qu'il pouvait servir comme cela pendant longtemps. Et du fond de court, je n'avais malheureusement pas le dessus, il me fallait vite conclure les points» a reconnu Federer après la finale. Le puzzle Tsonga s’est mis en place au Canada et ce n’est pas le fruit du hasard.