ATP WORLD TOUR FINALS 2020

Dominic Thiem revanchard, espère enfin triompher à Londres

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L'Autrichien, finaliste l'an passé face à Stefanos Tsitsipas, espère cette fois-ci remporter le titre cette année. Thiem est parvenu à se hisser en finale à Melbourne pour la première fois de sa carrière. Battu par Djokovic, le numéro 3 mondial a néanmoins franchi un cap en termes de niveau de jeu. Thiem n'a pas vraiment brillé à Rio ou à Cincinnati mais à l'US Open, l'Autrichien s'est adjugé le premier titre en Grand Chelem de sa carrière en dominant l'Allemand Zverev. Après 3 défaites en finale de Grand Chelem, la persévérance de Dominic Thiem a fini par payer. Le joueur de 27 ans arrive à sur la terre battue de Roland-Garros avec un nouveau statut. Défait en 2018 et en 2019 par Nadal, Thiem espèrait vaincre la malédiction mais son parcours s'arrête en quarts de finale, éliminé par Diego Schwartzman. A Vienne devant son public, Thiem se fait sortir par le Russe Andrey Rublev et ne parvient pas à conserver son titre. Dominic Thiem entend bien terminer la saison 2020 sur un succès au Masters de Londres avant de prendre des vacances bien méritées. Gêné au pied après Vienne, l'Autrichien devrait être à 100% à Londres.

Daniil Medvedev, le nouveau tsar de Bercy à la conquête de Londres

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Le Russe Daniil Medvedev ne peut plus être considéré comme un outsider. Finaliste de l'US Open en 2019 et vainqueur de trois Masters 1000, Medvedev se rendra à Londres sans aucun complexe. Hormis un titre à Bercy, le natif de Moscou n'a remporté aucun titre. Décevant à l'Open d'Australie, Medvedev a tout de même atteint les demi-finales à l'US Open l'été dernier. Sur terre battue, le 4e joueur mondial ne progresse toujours pas. A Roland-Garros, le Russe s'est arrêté dès le premier tour, battu par le Hongrois Marton Fucsovics. Grâce à sa victoire à Bercy, Medvedev retrouve la 4e place mondiale, un classement qu'il n'avait plus retrouvé depuis Cincinnati en 2019. En confiance, Medvedev vise donc le doublé et ainsi un premier titre dans ce Masters de Londres. Mais il devra effacer le souvenir de l'an passé: il avait quitté l'O2 Arena avec un zéro pointé. Il avait dilapidé un avantage de 5-1 au troisième set face à Nadal..

Stefanos Tsitsipas vise le doublé

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Le Grec Stefanos Tsitsipas a pour objectif de remporter un deuxième Masters de Londres consécutif. Vainqueur en finale de Dominic Thiem en 2019, le numéro 6 mondial aura bien évidemment son mot à dire. Le joueur de 22 ans ne cesse de monter en puissance. Cette année, le Grec a remporté l'Open 13 de Marseille et il s'agit de son seul titre. Transparent à Melbourne, Tsitsipas s'est incliné en finale à Dubai face à Djokovic fin février. Demi-finaliste à Cincinnati, Stefanos Tsitsipas à ensuite connu une nouvelle désillusion à l'US Open en sortant au 3e tour. Le natif d'Athènes échoue en demi-finale à Roland-Garros cet automne, une nouvelle fois battu par Djokovic. Tsitsipas est peut-être moins en confiance que l'année dernière mais il sera à surveiller de près, lui qui défendra chèrement son titre.

Vainqueur en 2018, Alexander Zverev connaît la formule pour gagner à Londres

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L'Allemand Alexander Zverev chasse son deuxième Masters de Londres. Victorieux en 2018 face à Novak Djokovic, le numéro 7 mondial est actuellement en bonne forme. Défait en finale du Rolex Paris Masters par Daniil Medvedev, Zverev réalise une saison satisfaisante. Lors de l'Open d'Australie en tout début d'année, le natif de Hambourg réussit à se qualifier en demi-finale. Eliminé par Thiem, Alexander Zverev retrouvera l'Autrichien en finale de l'US Open début septembre. Pour sa première finale en Grand Chelem, l'Allemand s'incline en 5 sets et passe tout près de la vcitoire. Zverev remporte ses deux premiers titres de l'année fin octobre chez lui en Allemagne à Cologne. Il s'impose contre Félix Auger-Aliassime puis face à Diego Schwatzman. Finaliste malheureux à Bercy, Zverev est néanmoins meilleur en cette fin de saison. Après un début de saison poussif, le joueur de 23 ans est sur une bonne dynamique et peut espérer jouer les troubles fêtes à Londres.

Premier Masters de Londres pour Andrey Rublev

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Le Russe Andrey Rublev va disputer pour la première fois de sa carrière le Masters. Le jeune joueur de 23 ans a été assez discret en début de saison. Mise à part un quart de finale à l'US Open, Rublev n'a pas été très consistant à l'Open d'Australie. Il faut attendre le tournoi de Hambourg pour voir le Russe glaner un titre en 2020. En finale, il domine Stefanos Tsitsipas. Le 8e joueur mondial enchaîne ensuite deux titres à Saint-Pétersbourg puis à Vienne. Il est incontestablement le joueur à battre en ce moment et certainement celui qui a le plus progressé parmi les membres du top 8. A Londres, Rublev n'aura aucune pression et sera difficile à manoeuvrer.

Diego Schwartzman ultime qualifié et première participation au Masters de Londres

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Le lutin Argentin dispute tout comme Rublev son premier Masters de Londres. Il est devenu le 8e Argentin à participer à ce tournoi. Diego Schwartzman n'a pas remporté le moindre tournoi cette année. Mais paradoxalement, il pourrait bien avoir toute ses chances à Londres. Finaliste à Cordoba, à Rome et à Cologne, le joueur d'origine Polonaise est monté en régime à partir de Roland-Garros. Ayant disputé l'un des matchs les plus mémorables de l'édition 2020 face à Dominic Thiem, Schwartzman est un joueur redoutable. En plus d'être rapide, il possède une endurance extrême et une intelligence de jeu remarquable. Pas sûr que Djokovic et Nadal soient rassurés de jouer contre lui.

sympa les caricatures

Ca va être dur pour Rafa en plus ce ne sont que des gros serveurs, à part Schartzman, et sur dur indoor c'est encore plus important d'être un grand serveur. Je pense donc que ses chances sont minces.

Je continue à pester sur le fait que le Masters devrait changer de surface tous les 4 ans vu que c'est le tournoi qui réunit les 8 meilleurs joueurs de la saison et qu'une saison de tennis se joue sur toutes les surfaces...

Oui je doute qu'un jour Rafa puisse gagner le masters, cette surface ne lui convient pas  


Je suis complètement d'accord avec toi, il faut alterner les surfaces du masters car oui la saison se joue sur 4 terrains différents et pourquoi le masters se tient qu'en indoor

Masters de Londres : Djokovic avec Medvedev et Zverev, Nadal avec Thiem et Tsitsipas
mis à jour le 12 novembre 2020 à 18h40
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Le tirage au sort des poules du Masters de Londres, qui commence dimanche, a eu lieu. Le numéro 1 mondial Novak Djokovic sera opposé à Daniil Medvedev, Alexander Zverev et Diego Schwartzman. Dominic Thiem, Stefanos Tsitsipas et Andrey Rublev sont avec Rafael Nadal.
 
Le tirage au sort des poules du Masters de Londres a eu lieu. Le numéro 1 mondial Novak Djokovic sera dans le groupe « Tokyo 1970 » avec Daniil Medvedev, récent vainqueur du Masters 1000 de Bercy, Alexander Zverev, finaliste à Paris, et Diego Schwartzman, pour la grande première de l'Argentin aux ATP Finals.

Dans l'autre groupe, « Londres 2020 », le numéro 2 mondial Rafael Nadal sera opposé à Dominic Thiem, finaliste du Masters l'an passé, Stefanos Tsitsipas, le tenant du titre, et Andrey Rublev, lui aussi nouveau venu dans l'épreuve.

Matteo Berrettini et Denis Shapovalov sont les deux remplaçants. Diffusé sur Eurosport, le Masters de Londres démarre ce dimanche. Les demi-finales auront lieu le 21 novembre, la finale le 22.

publié le 12 novembre 2020 à 18h09
mis à jour le 12 novembre 2020 à 18h40

Franchement aucun des groupes n'est simple

Destinée a écrit:

sympa les caricatures

Ca va être dur pour Rafa en plus ce ne sont que des gros serveurs, à part Schartzman, et sur dur indoor c'est encore plus important d'être un grand serveur. Je pense donc que ses chances sont minces.

Je continue à pester sur le fait que le Masters devrait changer de surface tous les 4 ans vu que c'est le tournoi qui réunit les 8 meilleurs joueurs de la saison et qu'une saison de tennis se joue sur toutes les surfaces...

carrément vote pour le changement de surface,après le dur ,la terre battue à Roland!

Destinée a écrit:

Franchement aucun des groupes n'est simple

Rafa ,Rublev, Thiem c'est costaud!!

Destinée a écrit:

Franchement aucun des groupes n'est simple

Oui je trouve aussi qu'ils sont assez bien équilibré

Air open, le podcast tennis de L'Équipe : Masters classe
Antoine Bourlon
mis à jour le 13 novembre 2020 à 19h11
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Depuis cinquante ans, les meilleurs joueurs de la planète se réunissent en fin de saison pour disputer le tournoi des maîtres. Légendaire, unique, il a permis d'écrire certaines des plus belles pages de l'histoire du tennis. Air Open s'y replonge.

 
écouter le podcast dans l'article


Il y a des souvenirs qui ne s'effacent jamais. Et parmi eux, des courts sans couloirs, des parties endiablées au Madison Square Garden, des matches à rallonge et des rivalités. La liste est non exhaustive, tant le Masters est un mythe. « Un cinquième Grand Chelem », juge même Philippe Bouin, ancien grand reporter de L'Équipe invité à l'occasion de cet épisode d'Air Open. Comment s'est construite la légende du tournoi ?

Pas de joueurs, pas de spectacle. Alors quand il s'agit de se remémorer les plus grandes passes d'armes de l'histoire du Masters, il y a du choix. Il y a bien l'exceptionnel Boris Becker-Pete Sampras de Hanovre en 1996 ou le déclic de Roger Federer à Houston en 2003, mais aussi les exploits répétés de Martina Navratilova ou Serena Williams. Pour Nicolas Mahut, qu'Air Open reçoit, celui d'Ivan Lendl, neuf finales consécutives entre 1980 et 1988, est « complètement fou ». Quels maîtres ont marqué l'histoire ?

En parlant de Nicolas Mahut, en voilà un, de maître ! Vainqueur du tournoi en double en 2019 avec Pierre-Hugues Herbert, le Français se remémore ses plus beaux souvenirs. Il parle d'enjeux, de tensions, de contexte et livre ses anecdotes. « C'est un sentiment qui est extraordinaire », confie le tenant du titre, successeur d'Amélie Mauresmo, Françoise Dürr, Kristina Mladenovic, Guy Forget, Michaël Llodra et enfin Fabrice Santoro au palmarès. Quels liens entretiennent les joueurs français avec le tournoi le plus huppé de la fin de saison ?

Invités : Philippe Bouin et Nicolas Mahut.

Animé par Antoine Benneteau, avec Romain Lefebvre et Julien Reboullet. Réalisé par Antoine Bourlon.

publié le 13 novembre 2020 à 16h36
mis à jour le 13 novembre 2020 à 19h11

Horaires, groupes, protocole sanitaire... tout savoir sur les ATP Finals 2020
13 novembre 2020 à 18h05
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Du 15 au 22 novembre, les huit meilleurs tennismen de la planète, parmi lesquels Novak Djokovic et Rafael Nadal, se retrouvent à l'O2 Arena de Londres pour le dernier rendez-vous de la saison. Début des hostilités ce dimanche à 15 heures avec la rencontre Thiem-Tsitsipas.
 
Quels sont les dates et horaires ?
Le tournoi débutera le dimanche 15 novembre pour s'achever une semaine plus tard, le 22 novembre. Pour les phases de poules, qui dureront jusqu'au vendredi 20 novembre, deux matches seront disputés tous les jours : l'un à 15 heures (session de journée), l'autre à 21 heures (session nocturne).

Concernant les demi-finales, le samedi 21 novembre, le programme sera conçu comme suit : la première demi-finale du double à 13h, la première demie du simple à 15h, la seconde demie du double à 19h et la seconde demie du simple à 21h. Les finales du double et du simple seront jouées respectivement à 16h30 et 19 heures, le dimanche 22 novembre.

Comment regarder les matches ?
Le Masters sera à suivre en direct et en exclusivité sur Eurosport 2.

Quels sont les groupes ?
Le tirage au sort, qui a eu lieu jeudi, a réparti les huit meilleurs joueurs de la saison en deux poules. Celles-ci, traditionnellement nommées Borg et Agassi, ont été rebaptisées « Toyko 1970 » et « London 2020 » pour célébrer les cinquante ans du Masters.

Le numéro 1 mondial Novak Djokovic sera dans le groupe « Tokyo 1970 » avec Daniil Medvedev, récent vainqueur du Masters 1000 de Bercy, Alexander Zverev, finaliste à Paris, et Diego Schwartzman, pour la grande première de l'Argentin aux ATP Finals.

Dans l'autre groupe, « Londres 2020 », le numéro 2 mondial Rafael Nadal sera opposé à Dominic Thiem, finaliste du Masters l'an passé, Stefanos Tsitsipas, le tenant du titre, et Andrey Rublev, lui aussi nouveau venu dans l'épreuve.

Matteo Berrettini et Denis Shapovalov sont les deux remplaçants en cas de forfait.

Quels sont les premiers matches à venir ?
Dominic Thiem et Stefanos Tsitsipas ouvriront le bal ce dimanche à 15 heures, suivis par Rafael Nadal, qui affrontera Andrey Rublev à 21 heures.

Le lendemain, ce sera au tour de Novak Djokovic et Diego Schwartzman de croiser le fer à 15 heures, avant qu'Alexander Zverev et Daniil Medvedev n'offrent un remake de la finale du Rolex Paris Masters, à 21 heures.

Des Français seront-ils de la partie ?
Il y en aura un, mais pas celui auquel on pouvait s'attendre. Edouard Roger-Vasselin s'est qualifié ce vendredi pour la finale du double à Sofia en compagnie de Jurgen Melzer. Conséquence : les deux partenaires ont obtenu in extremis le dernier billet pour le Masters. Quant à la paire Mahut/Herbert, elle ne s'est pas qualifiée pour le tournoi des maîtres, une première depuis 2014.

Les Français, tenants du titre, n'ont disputé que cinq tournois cette année, avec à la clé deux victoires à Rotterdam et à Cologne, mais n'ont pas dépassé le stade des huitièmes de finale en Grand Chelem (Roland-Garros).

Quel est le protocole sanitaire mis en place ?
Les joueurs seront dans une bulle sanitaire, bâtie autour de l'unique hôtel dans lequel logeront les participants, l'Hôtel Intercontinental, et de l'O2 Arena, située juste à côté de l'établissement. S'ils quittent cette bulle, ils seront automatiquement disqualifiés.

Toutefois, certaines règles ont été assouplies par les organisateurs. Les joueurs ont le droit d'emmener avec eux trois accompagnateurs, contre un seul ces derniers temps sur les autres tournois. Les participants devront se prêter uniquement à un test du Covid-19 avant le début de la compétition, à moins qu'ils ne présentent ensuite les symptômes du coronavirus. Ils devraient alors se faire tester de nouveau.

publié le 13 novembre 2020 à 18h05

Novak Djokovic : « J'ai souvent gagné ici »
mis à jour le 13 novembre 2020 à 22h20
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Novak Djokovic, qui a remporté cinq fois le Masters (à Shanghai en 2008, et quatre fois à l'O2 Arena de Londres entre 2012 et 2015), aborde la compétition en confiance.
 
« Comment abordez-vous ce Masters ?
Savoir que je vais finir l'année n° 1 mondial m'enlève de la pression, mais ne change en rien mon espoir de gagner tous les matches que je vais disputer pour essayer de remporter le titre. J'ai souvent gagné ici (en 2008 puis de 2012 à 2015), ça me donne évidemment confiance. Le fait qu'il n'y ait pas de public va rendre les choses étranges. Mais on commence à avoir l'habitude, ça va aider.

Comment analysez-vous votre groupe ?
Je n'ai jamais affronté Diego (Schwartzman) en indoor (5-0 pour le Serbe dans les confrontations directes). Il n'a jamais joué ici, il n'aura rien à perdre. Il fait la meilleure saison de sa carrière, c'est un compétiteur ''féroce'', l'un des gars les plus rapides sur le Tour. J'espère que je vais gagner pour bien me lancer dans la compétition. Après, Zverev et Medvedev sont les deux joueurs les plus en forme en indoor en cette fin de saison. Ils sont tous les deux grands, avec des grands coups du fond de court, un gros service. Ils ont deux types de jeu similaires. Il faudra que je sois à mon meilleur niveau pour les battre tous.

« Il n'y a que trop peu de joueurs qui s'en sortent financièrement. »
Novak Djokovic 

Êtes-vous inquiet pour 2021 ?
Je partage mon inquiétude avec tous les responsables de toutes les entités. Le plus grand souci, c'est l'imprévisibilité. Nous n'avons pas les choses entre nos mains. Ce sont les gouvernements qui peuvent décider si les tournois se jouent, ou pas. Il y a des négociations constantes, beaucoup d'implications financières. Les joueurs les moins bien classés, qui constituent le plus gros groupe, souffrent. J'ai parlé à certains d'entre eux, la situation est complexe. Je pense qu'il faut qu'il y ait plus de communications à tous les niveaux pour mieux appréhender les problèmes et essayer de trouver des solutions. La PTPA (l'association des joueurs professionnels qu'il a lancée) est là aussi, sans vouloir diviser, pour que tout le monde puisse essayer de profiter au mieux du système. Il n'y a que trop peu de joueurs qui s'en sortent financièrement. »

publié le 13 novembre 2020 à 18h27
mis à jour le 13 novembre 2020 à 22h20

MASTERS : DES STARS, DES HISTOIRES ET 50 BOUGIES
Par Jean-Julien Ezvan
Mis à jour le 14/11/2020 à 08h22 – Publié le 13/11/2020 à 17h02
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Londres sera, du 15 au 22 novembre le théâtre (à huis clos) des Finales ATP, autrefois appelées Masters. Une épreuve prestigieuse qui cette année fête ses 50 ans. Retour sur une longue et belle histoire.

A partir de ce dimanche, Novak Djokovic, Rafael Nadal, Dominic Thiem, Dannil Medvedev, Stefanos Tsitsipas, Alexander Zverev, Andrey Rublev et Diego Schwartzman seront en lice, à Londres, pour décrocher le dernier trophée de l’année. A l’occasion d’un «tournoi des maîtres» qui soufflera ses 50 bougies, flashback et effets rétro.

Le premier : En 1970, les six meilleurs mondiaux (les Australiens Rod Laver et Ken Rosewall, les Américains Arthur Ashe et Stan Smith, le Yougoslave Zeljko Franulovic et le Tchécoslovaque Jan Kodes) ont rendez-vous à Tokyo. A l’origine du projet figurent Jack Kramer, Philippe Chatrier (alors vice-président de la Fédération française), et Donald Dell, le premier agent du tennis (il s’occupa des intérêts d’Arthur Ashe et de Stan Smith, notamment). Le court d’entraînement est en terre battue. La compétition se disputant, elle, sur… moquette. Devant 10.000 spectateurs chaque soirée. La formule est un championnat dans lequel tous les joueurs doivent s’affronter. Stan Smith sera déclaré vainqueur (4 victoires-1 défaite, comme Laver mais l’Américain a battu l’Australien). Le prix attribué au vainqueur : 15.000 dollars (1,5 million de dollars cette année à Londres, en cas de succès dans les 3 matches de poule). Stan Smith s’est, sur le site de l’ATP, souvenu d’un «lieu qui n’avait pas de chauffage, les spectateurs japonais étaient enveloppés dans des couvertures, des manteaux de fourrure et des foulards pour rester au chaud. Cela devait être comme s'asseoir dans un réfrigérateur pour eux. Je me souviens encore de la seule ampoule austère dans le vestiaire, qui n'avait qu'un petit radiateur à gaz pour empêcher nos muscles de se gripper alors que nous nous préparions à sortir sur le court». Le tournoi de double a été créé en 1975. Le Masters des jeunes («Next generation finals») a été lancé en 2017. Le Masters féminin existe, lui, depuis 1972.

Les lieux : Après Tokyo, le tournoi des maîtres s’est promené. De Paris (1971, au stade Pierre de Coubertin) à Londres (2009-2020), de Barcelone (1972) à Shanghai (2005-2008), de Melbourne (1974) à Houston (2003-2004). Sans oublier le magique Madison Square Garden. Entre 1978 et 1989, le gratin du tennis vient à New York voir se produire des rock stars (Björn Borg, Jimmy Connors, John McEnroe, Guillermo Vilas, Vitas Gerulaitis…). «Jouer devant près de 19.000 spectateurs à New York chaque hiver, et certaines des personnes les plus influentes de divers secteurs, a créé une atmosphère électrique. L'énorme tableau de bord pendait au-dessus du terrain et réduisait la hauteur maximale à laquelle vous pouviez frapper un lob. La fumée de cigarette, parfois, obscurcissait l'air. Les fans étaient jusqu’au sommet du stade, encourageaient leurs favoris, tels que Connors ou «Mr New York», Gerulaitis, qui était une énorme personnalité. C'était une arène intimidante avec toute son histoire sportive. Les joueurs ont pris vie dans cette arène», a raconté Ivan Lendl (qui s’y imposera à 5 reprises) sur le site de l’ATP.

«Cela a aidé le tennis, cela nous a beaucoup aidés aussi»
Björn Borg

En 1979, Vitas Gerulaitis y vécut un moment singulier en dominant en demi-finales Jimmy Connors (avant de s’incliner en finale contre Borg). Il pouvait parader… après 16 défaites contre son compatriote : «Que ce soit une leçon pour vous tous. Personne ne bat Vitas Gerulaitis 17 fois de suite.» Sports Illustrated qualifie l’édition (marquée par de nombreux matches bouclés au tie-brek du set décisif) de «tournoi le plus brillant et le plus excitant jamais vu.» Borg y domine McEnroe en demi-finale avant de décrocher son premier sacre au Masters. «C’était une formidable promotion pour le Masters, cela a aidé le tennis, cela nous a beaucoup aidés aussi», souligne le Suédois. Le Masters et sa douce folie américaine qui vit se dérouler le match le plus long du Masters lors de la finale 1988 avec la victoire de Boris Becker sur Ivan Lendl 5-7, 7-6 (7/5), 3-6, 6-2, 7-6 (7/5) en 3h38. A Londres (depuis 2009), c’est Novak Djokovic qui règne (4 titres).

La formule : Championnat au début (1970, 1971), puis poules avec un nombre de joueurs variables 8, 12 ou 16. La formule actuelle de poules et demi-finales existant depuis 1987. Le format des matches a essayé les matches en 5 sets avant de repasser en 3 sets. Si le tournoi s’est parfois trouvé placé en début d’année (dans les années 1970-1980), il a depuis 1986 trouvé sa place en clôture de la saison, l’Open d’Australie prenant l’habitude d’ouvrir le calendrier, en janvier.

La surface : le Masters est passé de la moquette (dans les années 1970 et 1980), avec une exception pour le gazon (Melbourne, 1974), avant de s’installer sur dur qui sera la surface du Masters 2021 prévu en Italie, à Turin (jusqu’en 2025).

Les records : 17 participations pour Jimmy Connors et Roger Federer. 6 sacres pour le Suisse (devant Ivan Lendl, Pete Sampras, Novak Djokovic 5 ; Ilie Nastase 4 ; Boris Becker et John McEnroe 3 ; Björn Borg, Lleyton Hewitt 2 ;…). Avec 59 matches remportés, Roger Federer est le recordman de l’épreuve (devant Lendl 40, Becker et Djokovic 36, Sampras 35, Nastase 23, Agassi 22, McEnroe 19, Connors 18…).

Les curiosités : Etiquetée Pepsi-Cola, Colgate-Palmolive, Volvo, Nabisco ou IBM, intitulée ATP World Championship ou ATP Finals au gré des époques, l’épreuve s’incruste surtout comme «Masters», une appellation perdue mais qui reste dans les mémoires d’une épreuve qui a vu la finale opposer deux joueurs du même pays : Etats-Unis (McEnroe-Ashe 1978, Sampras-Courier 1991, Sampras-Agassi 1999), et Espagne (Corretja-Moya 1998). Une épreuve que certains ont réussi remporter en simple et en double : John McEnroe (avec son complice Peter Fleming) 3 titres en simple, 7 en double (le record), Manuel Orentes (1 en simple et 1 en double) et Stefan Edberg (1 titre en simple, 2 en double).

Les maudits : En 9 participations, Rafael Nadal n’est jamais parvenu à s’imposer dans le Masters. L’Espagnol (finaliste en 2010, dominé par Federer et 2013, battu par Djokovic) n’est pas le seul joueur de renom à qui le Masters n’a jamais souri : Mats Wilander, Andy Roddick ou Marat Safin ne figurent pas non plus au palmarès du prestigieux tournoi. 

Les Français : Yannick Noah est le recordman de participation (4). Suivent Henri Leconte et Jo-Wilfried Tsonga (3), Richard Gasquet (2), Pierre Barthès, Guy Forget, Sébastien Grosjean, Gilles Simon et Gaël Monfils (1). La meilleure performance bleue a été signée par Sébastien Grosjean et Jo-Wilfried Tsonga (finalistes en 2001 et 2011). En double, Guy Forget (en compagnie du Suisse Jakob Hlasek en 1990) et les paire Fabrice Santoro-Michaël Llodra (2005) et Nicolas Mahut-Pierre-Hughes Herbert (2019) ont été sacrées.

Rublev et Nadal  à partir de 20 h00

ce sera disputé