ROLAND GARROS 2015 : les infos

Djokovic rêve de Roland-Garros, où Nadal règne en maître
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Après son sacre sur le Rocher, le Serbe ambitionne le seul tournoi du Grand Chelem qui lui manque : Roland-Garros. Mais il faudra aussi compter sur Rafael Nadal, le maître du tournoi.

S’il y en a bien un qui peut faire le Grand Chelem cette année, c’est bien lui. Novak Djokovic est en train de créer un monstre cette saison. Le Serbe a surfé ce week end sur son excellent début de saison pour remporter le Master 1000 de Monte-Carlo après sa victoire en finale face à un Tomas Berdych qui n’a pas à rougir de sa prestation (7-4, 4-6, 6-3). Avec ce deuxième sacre à Monaco, Djokovic s’adjuge les trois premiers Masters 1000 de la saison : Indian Wells (6-3, 7-6, 6-2 contre Federer), Miami (7-6, 4-6, 6-0 contre Murray) et donc Monte-Carlo. Un triplé historique pour un joueur fantastique. Sans oublier l’Open d’Australie, premier Grand Chelem de la saison, remporté pour la cinquième fois de sa carrière aux dépends d’Andy Murray (7-6, 6-7, 6-3, 6-0). A Melbourne, Nole a confirmé qu’il était le joueur en forme cette saison et justifie sa première place au classement ATP, où il compte désormais 5460 points sur son dauphin Roger Federer. C’est d’ailleurs ce que le Suisse a réussi à faire que Djokovic envie : remporter Roland-Garros, sous l’ère Nadal.

Un avant-goût à Monte-Carlo

Le « roi de la terre battue » a montré à son adversaire en demi-finale (remportée par Djokovic 6-3 6-3) qu’il était toujours là sur le circuit ATP malgré le score qui peut sembler facile. Certes, le numéro 1 mondial a dominé cette rencontre, mais l’espagnol a bien résisté, mais a craqué, physiquement, sur la fin. Une opposition de style, que l’on pouvait qualifier de « tennis champagne » tant les deux joueurs nous ont offert du beau spectacle. Comme une évidence sur le Rocher de Monaco. Les observateurs avisés s’avancent alors sur une finale Djokovic – Nadal à Paris, comme en 2012 et 2014. Cette année-là, Rafael Nadal remporte le tournoi pour la neuvième fois. Et si c’était la dernière ? Ce n’est plus un secret, le numéro 4 mondial est en difficulté ces derniers mois sur le circuit ATP. Or, cette saison, il retrouve ses sensations. Quart de finaliste à l’Open d’Australie et à l’Indian Wells, titré à Buenos Aires, demi-finaliste à Monte-Carlo, le principal intéressé a d’ailleurs qualifié ce dernier tournoi comme étant son « meilleur de la saison ». De retour dans le Big Four, son prochain rendez-vous sera à Barcelone, où El Matador devra confirmer son retour. De là à enchaîner un dixième sacre Porte d’Auteuil ? Pas sûr.

Nadal comme unique concurrent à Roland-Garros ?

C’est évident, les chiffres parlent pour lui. Neuf titres, cinq consécutifs (Roger Federer l’a remporté en 2009), 66 matchs gagnés à Roland-Garros, dont 35 de suite et deux titres face au Serbe : en 2012 et 2014. Mais cette saison, l’ombre du Serbe plane sur les courts du deuxième grand chelem de l’année. Déjà quatre titres pour Novak Djokovic, et une finale à Dubaï, de quoi assurer un règne tranquille sur ce début de saison. D’autant plus que depuis novembre, il a également remporté Paris-Bercy et le Masters. Mais restons en 2015 où il compte 29 victoires (17ème de rang) pour seulement deux défaites, alors que l’espagnol n’a gagné qu’un seul tournoi (l’ATP 250 de Buenos Aires) avec un ratio de 18 victoires pour six défaites. Certes, le Majorquin a été freiné par plusieurs blessures, mais, pour la première fois, il cédera son statut de favori au Joker pour Roland-Garros. Les tournois qui arrivent apporteront des éléments de réponse et notamment les deux prochains Masters 1000 de Madrid et Rome, qui précéderont Roland-Garros.

Michaël Llodra ne fera pas le double
Publiée le 24/04/2015 à 13:51
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Michaël Llodra a confirmé à We Love Tennis qu'il ne participerait pas au double de Roland-Garros. Le gaucher tricolore affine sa préparation pour être à 100 % sur gazon. "C'était trop risqué de jouer, je ne suis pas prêt, donc c'est plus sage de ne pas forcer les choses. En revanche, dès que la saison sur herbe démarre, je serai bien présent. Je suis d'ailleurs en pleine négociation pour trouver mon partenaire."

Parallèlement à son parcours de joueur en double, Llodra est aussi consultant pour France Télévisions. Il a voulu donner plus de précisions sur sa nouvelle activité : "Je vais faire quelques matchs en cabine bien sûr, mais je vais aussi profiter de mon réseau pour aller faire quelques sujets décalés avec les joueurs, dans le player's lounge par exemple. En revanche, je n'oublie pas la raquette et tous les matins, je serai sur les courts".

Rafael Nadal ne sera pas protégé
Publiée le 25/04/2015 à 11:15
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Pas de traitement de faveur pour Rafael Nadal. Gilbert Ysern, le directeur de Roland-Garros, a avoué que le tournoi parisien s'était posé la question de protéger le nonuple vainqueur du tournoi, actuellement quatrième mondial et qui doit encore défendre un titre à Madrid et une finale à Rome avant d'arriver à la Porte d'Auteuil. Mais comme "Rafa" n'est pas blessé, il n'y a pas raison de le propulser par exemple tête de série numéro un. "Nous y avons pensé [...] Nous ne pouvions pas ne pas nous poser la question pour un champion tel que lui, qui incarne le tournoi depuis dix ans et qui n'y a perdu qu'un seul match (en huitièmes de finale de l'édition 2009, contre Robin Söderling). Mais la donne est différente. En 2013, il arrivait handicapé. Aujourd’hui, c’est son niveau sportif qui, semble-t-il, a baissé. Il n’est pas diminué. Donc, nous ne modifierons pas l’ordre des têtes de série en sa faveur" explique-t-il à l'Equipe. Un quart de finale Novak Djokovic - Rafael Nadal est donc possible si les rivaux de l'Espagnol le dépassent au classement avant le début du second Grand Chelem de la saison.

Mouratoglou : "Serena et Djokovic favoris"
Publiée le 26/04/2015 à 12:31
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C'était, hier samedi, J -30 avant Roland-Garros 2015 et le début du grand tableau du 24 mai au 7 juin prochain. L'occasion de s'entretenir avec Patrick Mouratoglou, l'entraineur de Serena Williams en quête d'un nouveau titre aux Internationaux de France de Paris - Porte d'Auteuil et d'un 20e titre en Grand Chelem. En marge de la sortie, le 13 mai prochain, de son livre "Patrick Mouratoglou, le coach" (qui sera évoqué en détail et très prochainement sur votre site), Patrick Mouratoglou a donc accepté d'accorder un entretien à TennisActu.net. Une interview donc en deux parties : la première à l'occasion des J -30 de Roland-Garros, la seconde à venir pour parler de son bouquin, son académie, sa fondation et ses relations avec la Fédération Française de Tennis. En attendant !

Patrick, on est donc à J -30 des Internationaux de France.... Comment va Serena Williams qui va tenter d'être à nouveau la reine de Roland-Garros ?
Serena, elle va très bien. Je crois que tout le monde a pu voir qu'elle a fait un bon début de saison 2015. Elle a bien fini 2014 avec l'US Open, les Masters et elle continue sur sa lancée depuis le début d'année. Serena est invaincue depuis le début de saison donc on ne va pas s'en plaindre. Oui, tout va bien pour Serena pour l'instant.

Qui peut l'empêcher de redevenir reine à Paris ? Une joueuse en particulier ou bien un autre facteur ? 
Je ne dirais pas que c'est une joueuse car elle a montré certaines choses et ce, quelque soit l'adversaire. Je dirais plutôt que ce n'est pas évident d'être au top tous les jours et à tous les tournois. Il va nous falloir donc travailler pour être au top et au meilleur niveau possible à chaque grand rendez-vous et tournoi. Car personne n'est à l'abri d'un faux pas. 

Quel est le programme de Serena jusqu'à Roland-Garros ?
Elle va s'entrainer encore et encore à Sophia-Antipolis. Puis elle jouera Rome avant de se retrouver à Roland-Garros. On est donc en pleine préparation mais en fait, on l'est tout le temps car le travail est de faire en sorte que Serena joue son meilleur tennis quelque soit la période et le tournoi. Pour l'instant, on n'a pas trop de quoi s'inquiéter mais il nous faut rester vigilant.

Le cas Rafael Nadal par contre, il vous inquiète ou pas à J -30 de Roland-Garros ?
A vrai dire, je n'étais pas très inquiet à la sortie de l'Open d'Australie car on savait qu'il n'était pas dans une forme optimale. Mais là, au vu de ce qu'il se passe, de ce qu'il montre sur le terrain ces dernières semaines à Monte-Carlo ou encore à Barcelone et lorsqu'on voit aussi ses déclarations, on ne peut pas dire que ce soit très rassurant. Je trouve que sur le terrain, Rafael Nadal a régressé sur ses points forts. Il y a moins de violence dans ses coups, dans la qualité de ses frappes et et ses lifts, ce qui le rend du coup moins performant et moins dangereux. Les deux prochaines semaines avec les tournois de Madrid et Rome vont donc être primordiales pour Rafael Nadal. C'est un joueur qui marche à la confiance. Il a besoin de gagner des matches. S'il ne gagne pas assez de matches... .

Patrick, vous voyez gagner Rafael Nadal à Madrid, à Rome avant de jouer Roland-Garros ?
Sincèrement, je ne le vois pas gagner les tournois de Madrid ou de Rome au vu de ce qu'il montre aujourd'hui sur le terrain. Nadal est en dessous de ce qu'il nous a habitué. Donc je ne vois pas Rafael Nadal gagner Rome ou Madrid parce que je ne le vois pas battre Novak Djokovic dans les prochaines semaines. 

Vous ne le croyez donc pas capable d'aller chercher un dixième titre à Roland-Garros cette année ?
Cela va être compliqué pour lui cette année. Ou alors il va vraiment lui falloir engranger très rapidement des matches et des victoires pour faire le plein de confiance. Je ne le vois pas pouvoir battre actuellement un Novak Djokovic qui est intouchable quasiment depuis le début de saison. Il a tout gagné Novak et il est vraiment au dessus de Nadal en ce moment.

Vos favoris pour ce Roland-Garros 2015, ce sont Serena chez les femmes et Djokovic chez les hommes ?
C'est ça (Sourire). Mais bon, il faut rester prudent car personne n'est à l'abri d'un faux pas surtout sur un Grand Chelem. On l'a vu par le passé pour Serena. Tout comme pour Novak Djokovic qui s'est loupé contre Nishikori à l'US Open ou encore contre Rafael Nadal à Roland-Garros. Oui, Serena et Novak sont favoris mais le tennis n'est pas une science exacte, ça se saurait. A eux de le confirmer une nouvelle fois sur le terrain.

Propos recueillis par la Rédaction de TennisActu.net

Roland-Garros: Nadal reste le favori, selon Federer
Publié par TennisTemple.com Rédaction, le Lundi 27/04/2015, 18:07
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Le numéro 2 mondial Roger Federer a estimé que Rafael Nadal restait le grand favori de Roland-Garros, malgré la défaite de l'Espagnol, neuf fois vainqueur du tournoi parisien du Grand Chelem, au 3e tour à Barcelone contre Fabio Fognini la semaine dernière. "Pour moi, Rafa reste le favori de Roland-Garros, avec (le Serbe Novak) Djokovic qui joue tellement bien en ce moment", a déclaré le Suisse. "Même s'il ne semble pas aussi en forme que les années précédentes, je reste persuadé qu'il sera très difficile à battre", a-t-il ajouté. A 33 ans, Federer, qui n'a remporté qu'une fois Roland-Garros en 2009, vient parfaire à Istanbul sa condition sur terre battue, après son élimination en quarts de finale du tournoi de Monte-Carlo face à Gaël Monfils. "Mon jeu va s'améliorer au fur et à mesure", a poursuivi le Suisse, qui a reconnu que Roland-Garros constituait cette année "un objectif majeur" de sa saison.

Source: AFP

Haas toujours blessé, déclare forfait
Publiée le 28/04/2015 à 19:37 
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L'Allemand Tommy Haas, forfait cette semaine à Munich, et absent des courts depuis l'édition 2014 de Roland-Garros, ne verra pas les courts de la porte d'Auteuil cette saison. Présent dans la capitale allemande à l'occasion du tournoi qui y est organisé cette semaine, il a reconnu qu'il ne serait pas en mesure de rivaliser avec ses adversaires à Roland-Garros :

"À l'heure actuelle ce n'est pas une question mentale, mon épaule n'est toujours pas prête et je veux rivaliser avec les autres, me donner une chance de gagner des matchs. Je dois donc reporter mon retour et j'espère être prêt pour la tournée sur gazon. Si mon épaule me laisse jouer un peu au tennis."

Agé de 37 ans, on imagine de moins en moins Tommy Haas faire son retour sur les courts, après ce nouveau report de sa part. Ce forfait devrait profiter à Nicolas Almagro, qui devrait faire son entrée dans le tableau principal. 

Boris Becker : "Nadal reste le favori"
Publiée le 29/04/2015 à 16:57
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L'entraîneur du numéro un mondial, Novak Djokovic, en est convaincu, le favori à la victoire finale à Roland-Garros est Rafael Nadal. Malgré sa méforme du moment et une dernière élimination en date au stade des huitièmes de finale à Barcelone, Boris Becker croit que l'Espagnol refera surface au bon moment: "Oui, Novak est en train de vivre un moment incroyable, commente Becker. "En ce moment, il gagne tous les tournois auxquels ils participent. Rafael Nadal m'a semblé un peu juste dernièrement. Il n'a pas joué comme on l'attendait mais Nadal a gagné neuf fois à Paris et il n'a perdu qu'une seule fois en 10 ans. Il a battu Novak en finale l'an passé donc pour moi, c'est lui le favori".

“Et si Rafa jouait Djoko en quart à Roland…”
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Hypothèse farfelue il y a encore quelques semaines, Rafael Nadal risque de ne pas être dans les 4 premières têtes de série à Roland Garros. Alors Rafa bon ou mauvais tirage ?

Après un tournoi de Monte-Carlo globalement de bonne facture (défaite honorable contre un Djokovic hors-normes depuis octobre dernier), Rafael Nadal inquiète. L’ancien numéro 1 mondial, actuellement 4e, risque de perdre sa place dans le top 4 avant le tournoi parisien au profit de Kei Nishikori.
1600 points à défendre d’ici Roland Garros
Après sa défaite à Barcelone face à un Fabio Fognini opportuniste (plus de 30 coups gagnants), l’Espagnol doit se concentrer sur ses deux prochains tournois de préparation : les masters 1000 de Rome et de Madrid. Vainqueur à Madrid et finaliste à Rome l’an dernier, l’Espagnol doit vite retrouver la confiance pour accumuler des points précieux dans l’optique d’un meilleur tirage à Roland Garros.
Nadal n’est plus maître de son destin
Justement à Roland Garros, Nadal peut se retrouver tête de série n°5 : en effet, Kei Nishikori -s’il continue sur sa lancée-, peut se rapprocher à moins de 200 points du top 4 avec une victoire à l’ATP500 de Barcelone. D’ici le majeur Porte d’Auteuil, le Japonais a 1000 points de moins à défendre que Rafael Nadal : une véritable aubaine pour le finaliste malheureux du dernier US Open.
Nadal en dehors du top 4 à Roland Garros : une première
Petit retour en arrière… En 2005, lors de sa première victoire à Roland Garros (et première participation), l’Espagnol de 19 ans était déjà dans le top4 (4e mondial exactement). Le voir en 5e ou 6e position serait une grande première et une opportunité pour ses adversaires de voir plus loin dans le tournoi.
Qui pour Nadal en quart de finale ?
Dans l’hypothèse qui verrait Nishikori 4e mondial d’ici trois semaines, Nadal pourrait retrouver par exemple Novak Djokovic dès les quarts de finale à Porte d’Auteuil. Une confrontation entre les deux joueurs pourrait ouvrir le tableau dans l’autre partie et nous offrir de belles surprises : Nishikori, Berdych, Ferrer, Fognini, des outsiders à prendre en considération dans les prochaines semaines. Et qui sait, avec un physique retrouvé, ne serait-ce pas l’année pour Roger Federer de faire un dernier gros coup sur l’ocre parisien ?
Réponse dans à peine quatre semaines…
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Oh non j'espère pas

Tennis - Roland-Garros : Djokovic, Nadal, Federer… Marion Bartoli donne son favori !
Publié le 30/04/2015 à 17:35 
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Dans une interview accordée à un blog de l’Équipe, Marion Bartoli a donné ses favoris dans les tableaux masculins et féminins du prochain Roland-Garros.
 
A partir du 25 mai, les meilleurs tennismen et tenniswomen mondiaux se retrouveront sur la terre battue de Roland-Garros. Rafael Nadal tentera de conserver sa couronne et de décrocher une dixième victoire dans le Grand Chelem parisien. Dans un entretien accordé à un blog de L’Équipe, Marion Bartoli le considère encore comme le favori.

 
« NADAL SERA TRÈS DUR À ALLER CHERCHER SUR CINQ SETS »
« Je ne vais pas vraiment innover, mais je vais dire Serena (Williams)… Elle est tout simplement la meilleure lorsqu’elle est en forme. Je place quand même Halep en outsider, en plus elle joue bien sur terre, et je mets une pièce sur la présence de Caroline Garcia en deuxième semaine. Chez les hommes, et malgré ses défaites récentes, Nadal sera toujours très dur à aller chercher sur cinq sets. C’est très différent de jouer sur trois sets, comme en ce moment. Et pour les Français, si j’en vois un aller loin, c’est Gaël Monfils. Déjà que sans préparation, il fait quart de finale, alors là… », confesse Marion Bartoli.

Rédaction

Paul-Henri Mathieu : "Malgré sa perte de confiance, Nadal reste le grand favori pour Roland-Garros"
CRÉÉ : 01-05-2015 09:00
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CHRONIQUE - En vue du prochain Roland-Garros (du 25 mai au 7 juin), metronews accueille un contributeur de luxe : Paul-Henri Mathieu . Pendant la saison de terre battue et le tournoi parisien, l’ancien n° 12 mondial nous livrera ses sensations, ses avis et ses analyses. Cette semaine, "PHM" lève voile sur ces phases de doute qui saisissent parfois le tennisman professionnel, à l’image de Rafael Nadal ces derniers mois.

“Comme chacun dans sa vie professionnelle, les sportifs de haut niveau traversent à un moment de leur carrière des périodes plus compliquées que d’autres. La difficulté étant que dans le tennis, sport individuel, cela se voit immédiatement car nous devons y faire face seul sur le court et cela devient un combat contre nous-même. Les résultats sont alors beaucoup plus irréguliers et nous maîtrisons moins le moment présent. Dans ma carrière, j’ai surtout connu ces moments de doute lors de retours de blessures car lorsque l’on retrouve la compétition après une interruption forcée, on manque de repères. Le principal danger est de céder à la panique, ce qui fait perdre beaucoup de lucidité alors qu'il est très important de pouvoir tracer une feuille de route avec des objectifs simples et de fonctionner étape par étape.

"On a peur de ne jamais retrouver son meilleur niveau"

Il s'agit de se donner le maximum de chance de sortir de cette impasse afin d'éviter d'entrer dans cette spirale négative dont il est toujours difficile de sortir. La confiance est une chose qui ne se remet pas en place du jour au lendemain, cela prend du temps. Mais le plus souvent, le sportif de haut niveau veut aller vite. Regagner les matches tout de suite. La plupart des joueurs ne l’admettraient sans doute pas mais quand on vit ce genre de situation, une pensée terrible vous traverse l’esprit : la peur de ne jamais retrouver son meilleur niveau ou tout simplement d'être à nouveau compétitif. Il est alors primordial d'avoir beaucoup d’humilité pour accepter cette remise en question et ce retour en arrière qui sera inévitable pour rebondir.

Une des clés est évidemment de fournir un travail régulier et de s'armer d'un état d'esprit positif. Dans le monde du sport on utilise d’ailleurs souvent l’expression se remettre la tête dans le guidon... Il s’agit de se recréer une routine avec pour objectif d’enclencher un processus qui va de nouveau permettre la mise en place d’un cycle positif. Le résultat immédiat doit être oublié à ce moment-là. Bien plus que les victoires, ce qui permet de se remettre sur le bon chemin est justement la mise en place de cette mécanique. Car elle offre au joueur la possibilité de reprendre la main sur ce qu’il contrôle : son physique, ses coups, son jeu mais surtout son attitude. La confiance est un concept assez abstrait, à la fois dépendant de soi mais aussi du contexte extérieur. Donc pour la retrouver, il faut d’abord s’appuyer sur ce que l’on maîtrise.

"Je me souviens de ce que l'on pouvait lire il y a quarte ans sur Federer"

Dans ces périodes, on essaie d’ailleurs de faire totalement abstraction de ce qui peut se raconter dans les médias. Il est très fréquent de lire dans la presse le déclin annoncé d'un joueur qui traverse alors une période délicate. Je me souviens de ce qu’on pouvait lire il y a quatre ans sur Roger Federer… Pour quelqu’un que l’on annonçait sur la fin, il a fait encore des choses incroyables depuis (une victoire à Wimbledon, en Coupe Davis et deux finales au Masters, ndlr) ! Aujourd’hui, c’est de Rafael Nadal dont on dit la même chose. Surtout avec Roland-Garros qui débute dans trois semaines... Affirmer qu'il n'est plus du tout favori pour Roland-Garros est un constat précipité.

Une fois qu'il franchira la porte du stade, il sera comme chez lui et aura donc cette confiance irremplaçable que personne d'autre ne peut avoir. Rappelons qu’il n’a perdu qu’un match (en 8e de finale en 2009, face à Robin Söderling, ndlr) en 10 participations ! C’est phénoménal et ça marque psychologiquement la concurrence, même j'en suis persuadé un Novak Djokovic qui paraît intouchable en ce moment. Le connaissant, Nadal va prendre les matches un à un afin d'emmagasiner de la confiance et de monter en puissance. Et c'est certainement le meilleur moyen : de ne pas regarder la totalité du chemin qu’il reste à parcourir mais plutôt chacune des étapes intermédiaires pour atteindre son but.”

Roland Garros 2015 : voici le programme complet des matches
Par Aude Baron
Dernière mise à jour Il y a 2 heures - Publié le 30/04/2015 à 11:01
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L'édition 2015 du Grand Chelem nous réserve une affiche magnifique : Rafael Nadal,Novak Djokovic ou Roger Federer. Pour ne rien louper des horaires des matches et finales, voici le guide pratique.

L'édition 2015 de Roland-Garros, disputée du 19 mai au 7 juin, sera historique. Quoi qu'il advienne. Le maître des lieux, Rafael Nadal, espère conquérir et soulever la coupe des Mousquetaires pour la dixième fois de sa carrière. Ce serait unique et un exploit extraordinaire.  

Le matador espagnol aura cependant fort à faire. Face à lui, Novak Djokovic, incontestable numéro 1 mondial, qui ne rêve que d'une chose : détrôner le roi Rafa et remporter le seul titre du Grand Chelem qui manque à son palmarès. Roger Federer, lui, a déjà remporté les Internationaux de France. Il est d'ailleurs le seul à l'avoir fait depuis le début du règne de Nadal. Glaner sur la terre ocre un 18ème titre du Grand Chelem aurait un goût fantastique.  

Derrière les trois géants, une armée de loups aux dents longues tentera de renverser la hiérarchie, parmi eux Kei Nishikori ou Andy Murray. 

Et les Français dans tout ça ? On leur souhaite le meilleur. Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet ou Gaël Monfils, s'il est sur pied, ne rêvent que d'une chose : succéder à Yannick Noah, 32 ans après.
 
Programme simple
Dimanche 25 mai à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - 1er Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - 1er Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court n°1 - 1er Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Courts annexes - 1er Tour : 10 simples Dames / 10 simples Messieurs

Lundi 26 mai à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - 1er Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - 1er Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court n°1 - 1er Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Courts annexes - 1er Tour : 22 simples Dames / 22 simples Messieurs

Mardi 27 mai à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - 1er Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - 1er Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court n°1 - 1er Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Courts annexes - 1er Tour : 14 simples Dames / 14 simples Messieurs

Mercredi 28 mai à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - 2ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - 2ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court n°1 - 2ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs
Courts annexes - 2ème Tour : 10 simples Dames / 10 simples Messieurs

Jeudi 29 mai à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - 2ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - 2ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court n°1 - 2ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Courts annexes - 2ème Tour : 10 simples Dames / 10 simples Messieurs

Vendredi 30 mai à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - 3ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - 3ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court n°1 - 3ème Tour : 1 simple Dames / 2 simples Messieurs 
Courts annexes - 3ème Tour : 3 simples Dames / 2 simples Messieurs

Samedi 31 mai à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - 3ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - 3ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court n°1 - 3ème Tour : 1 simple Dames / 2 simples Messieurs 
Courts annexes - 3ème Tour : 3 simples Dames / 2 simples Messieurs

Dimanche 1er juin à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - 4ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - 4ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs

Lundi 2 juin à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - 4ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - 4ème Tour : 2 simples Dames / 2 simples Messieurs

Mardi 3 juin à partir de 14h
Court Philippe Chatrier - ¼ de Finale : 1 simple Dames / 1 simple Messieurs 
Court Suzanne Lenglen  - ¼ de Finale : 1 simple Dames / 1 simple Messieurs

Mercredi 4 juin à partir de 14h
Court Philippe Chatrier - ¼ de Finale : 1 simple Dames / 1 simple Messieurs 
Court Suzanne Lenglen - ¼ de Finale : 1 simple Dames / 1 simple Messieurs

Jeudi 5 juin à partir de 15h
Court Philippe Chatrier - ½ finale : 2 simples Dames

Vendredi 6 juin à partir de 14h
Court Philippe Chatrier - ½ finale : 2 simples Messieurs

Samedi 7 juin à partir de 15h
Court Philippe Chatrier - Finale Dames

Dimanche 8 juin à partir de 15h
Court Philippe Chatrier - Finale Messieurs 

Programme double
Mardi 27 mai à partir de 11h
Courts annexes - 1er Tour : 16 doubles Messieurs

Mercredi 28 mai à partir de 11h
Courts annexes - 1er Tour : 16 doubles Dames / 16 doubles Messieurs / 4 doubles mixtes

Jeudi 29 mai à partir de 11h
Courts annexes - 1er Tour : 16 doubles Dames / 8 doubles mixtes 2eme Tour : 8 doubles Messieurs

Vendredi 30 mai à partir de 11h
Court N°1 - 2ème Tour : 1 Double Messieurs 
Courts annexes - 1er Tour : 4 doubles mixtes 2ème Tour : 8 doubles Dames / 7 doubles Messieurs

Samedi 31 mai à partir de 11h
Court N°1 - 3ème Tour : 1 Double Messieurs 
Courts annexes - 2ème Tour : 8 doubles Dames / 4 doubles mixtes 3eme Tour : 3 doubles Messieurs

Dimanche 1er juin à partir de 11h
Court N°1 - 2ème Tour : 1 Double Mixte 3ème Tour : 2 Double Dames / 2 Doubles Messieurs 
Courts annexes - 2ème Tour : 3 Doubles Mixte 3ème Tour : 2 doubles Dames / 2 doubles Messieurs

Lundi 2 juin à partir de 11h
Court N°1 - ¼ de Finale : 2 Doubles Messieurs / 1 Double Mixte 3ème Tour : 2 Double Dames 
Courts annexes - 3ème Tour : 2 doubles Dames ¼ de Finale : 1 Double Mixte

Mardi 3 juin à partir de 11h
Court N°1 - ¼ de Finale : 2 Doubles Dames / 2 Doubles Messieurs 
Courts annexes - ¼ de Finale : 2 Double Mixte

Mercredi 4 juin à partir de 11h
Court N°1 - demi-finale : 2 Doubles Mixte
Courts annexes - ¼ de Finale : 2 Double Dames

Jeudi 5 juin à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - Finale Double Mixte 
Court Suzanne Lenglen - Demi-Finales : 2 Doubles Messieurs

Vendredi 6 juin à partir de 11h
Court Suzanne Lenglen - Demi-Finales : 2 Doubles Dames

Samedi 7 juin à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - Finale Double Messieurs

Dimanche 8 juin à partir de 11h
Court Philippe Chatrier - Finale Double Dames

Ferrer : "Nadal favori à Madrid et Roland-Garros"
Publiée le 01/05/2015 à 13:32 
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Pour David Ferer, Rafael Nadal reste quoi qu'il arrive le favori pour le Masters 1000 de Madrid mais aussi pour Roland-Garros et ce malgré la "crise de confiance" que traverse son compatriote. "Le problème n'est pas physique ou tennistique. Je l'ai vu jouer de très bons matchs cette année, des matchs qu'il n'aurait jamais perdu avant. Mais cette année, après sa blessure, il a perdu un peu de confiance. Cependant, Rafa reste pour moi le favori, tant à Madrid qu'à Roland Garros" explique l'Espagnol dans des propos rapportés par Punto De Break. Eliminé dès son deuxième match à Barcelone par Fabio Fognini, Rafael Nadal voudra se relancer la semaine prochaine à Madrid, un tournoi dont il est le double tenant du titre.

Arrese : "Nadal peut gagner en 10"
Publiée le 03/05/2015 à 12:16
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Jordi Arrese, ancien 23ème mondial et commentateur pour Eurosport, a donné son opinion sur Rafael Nadal et Roland Garros qui approche.

Et pour le Catalan, il n'y a pas de doute, Rafael Nadal est bien le favori du tournoi parisien. "Quand on voit Roland Garros, avec des matchs en cinq sets et une balle qui rebondit plus, Rafael Nadal est favori. Il est clair qu'il ne réalise pas sa meilleure saison car il est anxieux. Néanmoins, je ne doute pas qu'il remporte Roland Garros."

Un dixième titre pour l'Ibérique représenterait beaucoup pour Jordi Arrese. "En gagnant un dixième titre à Paris, il donnerait une impression de tranquilité. Quoi qu'il en soit, ce qu'a fait Rafa est incroyable. Peu de monde peut se dire qu'il a gagné neuf fois un tournoi du Grand Chelem. Je pense qu'il peut atteindre les 10 ou 11 titres à Paris"

Une défaite à Roland Garros serait bénéfique pour le "roi" de la terre battue. "Le fait de perdre à Roland peut aider Rafa. Cette défaite lui enlèverait de la pression" dixit le Catalan.

Les rois maudits de Roland-Garros
Par Vincent Fossiez
Publié le 27/04/2015 | 00:00, mis à jour le 28/04/2015 | 15:39
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Ils ont régné sur le circuit suffisamment longtemps pour en devenir des références et ont eu l'opportunité de s’imposer à Roland-Garros, sans jamais y parvenir pour autant. Retour sur les rois maudits de la Porte d'Auteuil avec le récit des aventures parisiennes de Jimmy Connors, John McEnroe, Stefan Edberg, Pete Sampras et Novak Djokovic.

Jimmy Connors : 4 demi-finales
Jimmy Connros aurait pu remporter Roland-Garros, sans un différend avec la Fédération française. (AFP)
A l’instar de nombre de ses relations tout au long de sa carrière, l’histoire de Jimmy Connors à Roland-Garros a été conflictuelle. Vainqueur de huit tournois du Grand Chelem – dont au moins un dans les trois autres rendez-vous majeurs de l’année - et numéro 1 mondial pendant 268 semaines, Jimbo ne s’est jamais imposé à la Porte d’Auteuil. L’Américain y a pourtant disputé quatre demi-finales (79, 80, 84, 85). Sans jamais aller au bout de l’aventure. Une anomalie. Car à y regarder de plus prêt, Connors est absent des tableaux de 1974 à 1978. Pourquoi ? A cause d’un différent avec Philippe Chatrier, président d'alors de la fédération française. Ce dernier reproche à Connors – et quelques uns de ses collègues tennismen - d’avoir disputé en 1974 des compétitions intervilles américaines très lucratives à l’approche du tournoi. Une mauvaise image selon lui pour le tennis professionnel. L’interdiction ne tiendra qu’un an mais le divorce entre le tournoi et le joueur est consommé. Connors boudera les éditions suivantes, en signe de protestation.

Connors aurait-il pu s’imposer à Paris durant ces années là ? S’il est périlleux d’écrire du tennis fiction, on peut imaginer que oui. En 1974, il est numéro 1 mondial et ne perd que 4 matchs en 93 rencontres. Cette année là, un Bjorn Börg encore juvénile s’impose pour la première fois à Roland-Garros. Un adversaire vraisemblablement dans les cordes du grand Jimmy. Il le domine d’ailleurs en finale d’Indianapolis, sur terre, quelques semaines après Roland, après avoir battu Manuel Orantes, finaliste de l’édition 74 à Paris. Idem en demi-finale de l’US Open 75 et en finale l’année suivante (le Grand Chelem américain se dispute alors sur terre battue) où le Suédois ne résiste pas face au gaucher. Mais il faut croire qu’entre l’Américain et Roland-Garros, le mariage ne devait jamais se faire.

John McEnroe, finale 1984
Ce devait être l’année de la consécration. A y repenser, on a toujours du mal à comprendre comment en 1984, John McEnroe a pu laisser le titre lui échapper. L’Américain est alors au sommet de son art. Plus qu’irrésistible : tout simplement injouable. Il a remporté ses 42 premiers matchs depuis le début de la saison et cherche encore un adversaire à sa hauteur.

La terre battue de Roland-Garros ne résiste pas plus longtemps que les autres surfaces à sa griffe. Il ne perd qu’un set pour arriver en finale. Son ascension à la finale du tournoi n’est pas le fruit du hasard, ou d’un heureux concours de circonstances. Cette année là, Big Mac transforme sa raquette en pinceau et les courts en chevalets. Chaque match est une œuvre d’art, signée de sa patte gauche. Alors en finale face à Ivan Lendl, besogneux dans l’âme, on s’attend à voir naître la magie une fois de plus dans les cordes de l’enfant du Queens. Et c’est le cas ! Pendant deux sets et demi en tout cas. Ensuite, la machine s’enraye et McEnroe ne peut empêcher le retour de son adversaire. Humilié, il écourte la cérémonie de remise des trophées et file aux vestiaires. Sa chance était passée.

Quand on lui demande d’évoquer le souvenir le plus douloureux de sa carrière, c’est évidemment à ce match que l’Américain fait référence. Dans son autobiographie "Vous êtes pas sérieux ?", Big Mac confiait qu’il n’y avait pas une journée où il ne repensait pas à cette finale perdue.

Stefan Edberg, finale 1989
Stefan Edberg ou le pur attaquant qui triomphe de la terre battue. Ce fantasme a failli se réaliser lors de l’édition 89 Porte d’Auteuil. Le Suédois possédait pourtant une expérience bien supérieure à son adversaire du jour, Michael Chang. Déjà vainqueur de deux Open d’Australie et d’un Wimbledon, il semblait avoir les armes pour triompher de l’ocre.

Face à lui, un quasi-inconnu du grand public  - 19e mondial - qui ne comptait à son palmarès que le tournoi de Washington. Déséquilibré ? Sur le papier seulement, car cette année là, l’Américain va déjouer tous les pronostics. Après avoir surpris le numéro 1 mondial, Ivan Lendl, en huitième de finale, le prodige de 17 ans et 3 mois va pousser sa chance jusqu’en finale.

Déstabilisé après la perte de la première manche 6-1, Edberg ne va pas se laisser abattre pour autant. Le "Gentleman-Serveur" va continuer à appliquer sa méthode de service-volée et faire basculer la rencontre en sa faveur. 6-1, 3-6, 4-6. Lorsqu’Edberg mène deux manches à une, tout porte à croire que la belle aventure du jeune Chang va prendre fin. A 1-0 dans la quatrième manche, le "Grand Méchant Mou", obtient même plusieurs balles de break quasi-synonyme de victoire. Sans parvenir à les convertir. Le match vient de basculer définitivement. Plus en jambe que son adversaire, usé par son jeu d’attaque, Chang s’impose finalement 6-4, 6-2 dans les deux dernières manches. Pour Edberg, l’opportunité d’inscrire son nom au palmarès de Roland-Garros ne se représentera plus.

Pete Sampras, demi-finale 1996
Roland-Garros reste le seul tournoi du Grand Chelem à s'être refusé à Pete Sampras (AFP - JACQUES DEMARTHON)
S’il n’est pas à proprement parlé un "maudit" de la terre battue de Roland, Pete Sampras reste la figure emblématique des années 90 incapable de s’imposer sur l’ocre. Numéro 1 mondial six saisons de suite, "Pistol" Pete n’a jamais passé le cap des demi-finales. Et si l’Américain a fini par démissionner de RG à la fin de sa carrière – de ses glissades traumatisantes et de sa terre orangée qui colle aux chaussettes - il ne faudrait pas oublier qu’il a tout de même atteint la demi-finale de l’édition 1996.

Non, Pete Sampras n’était pas un adorateur de l’ocre. La lenteur de la terre pénalisait son service, son déplacement était mis à mal par ses glissades maladroites. Mais l’homme aux quatorze titres du Grand Chelem n’était pas un allergique complet à cette surface. Il y a remporté trois titres au cours de sa carrière, dont le tournoi de Rome en 1994. En 1996 justement, le tableau ne l’épargne pas à Roland-Garros. N.1 mondial, il élimine au 2e tour Sergi Bruguera – 23e joueur mondial et double vainqueur du tournoi en 93, 94 puis finaliste 97 - en cinq sets : 6-3, 6-4, 6-7, 2-6, 6-3. Vient Todd Martin – 18e joueur mondial – battu lui aussi en cinq manches : 3-6, 6-4, 7-5, 4-6, 6-2. En quart de finale, il remporte un nouveau bras de fer face à Jim Courrier – vainqueur du tournoi en 1991, 1992 et finaliste 1993 – encore en cinq sets 6-7, 4-6, 6-4, 6-4, 6-4. Que des clients que Sampras se charge de chasser hors du tableau. Alors évidemment en demi-finale, face à Ievgueni Kafelnikov – tête de série N.6 qui n’a perdu qu’un seul set au cours de l’aventure – Sampras n’a plus l’énergie nécessaire pour rivaliser. Dans le premier set les deux hommes font jeu égal mais le Russe fait basculer le set au tie-break. Sampras ne s’en relèvera pas. L’accumulation des matchs au long cours a eu raison de lui. Dommage, car cette année 1996 avait tout de l’édition à saisir. Et il serait sans doute revenu à Paris les années suivantes avec plus d'entrain.

Novak Djokovic : 2 finales (2012, 2014)
Le seul joueur de ce classement encore en activité. Maudit à Roland-Garros, Novak Djokovic ne le sera peut-être plus très longtemps. Numéro 1 mondial depuis quasiment quatre saisons (N.2 fin 2013 pour quelques points à la faveur de Rafael Nadal), le Serbe sait que son heure viendra. Ses aptitudes sur terre sont telles que ce n’est qu’une question de temps. Un peu comme Roger Federer a dû buter sur Rafael Nadal avant de trouver la délivrance en 2009.

A la Porte d’Auteuil, Djokovic a disputé deux finales (2012, 2014) et quatre demies (2007, 2008, 2011 et 2013). Nadal y a été la plupart du temps son bourreau à l’exception de 2011 (Roger Federer). Les occasions ont été légion pour Djokovic. La plus belle, c’est paradoxalement en demi-finale  qu’il l’a obtenue. En 2013, il retrouve Rafael Nadal dans le dernier carré. Dans un match épique, il parvient à breaker le premier dans le cinquième set. Une avance qu’il ne peut conserver au terme d’un match de 4h37. Sans faire injure à David Ferrer, qu’il aurait alors retrouvé en finale, on voit mal comment l’Espagnol aurait pu l’empêcher de soulever son premier trophée à Paris. Djokovic est un grand frustré à Roland. Mais pour combien de temps ?

Roland-Garros

Roland-Garros 2015 - Nadal, 10 ans en 10 matchs : 2005, la révélation
Par Vincent Fossiez
Publié le 04/05/2015 | 00:00, mis à jour le 04/05/2015 | 00:00
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Il y a dix ans, Rafael Nadal explosait sur la scène mondiale en décrochant son premier titre du Grand Chelem, quelques jours après avoir fêté ses 19 ans. Sur cette décennie, il a régné sur l’ocre de la Porte d’Auteuil comme personne avant lui. Retour sur ces dix saisons qui l’ont mené vers la légende en commençant par son premier triomphe, en 2005.

Tour : Finale
Adversaire : Mariano Puerta, (ARG, 37e mondial) 
Score : 6-7, 6-3, 6-1, 7-5

Le contexte : Numéro 5 mondial au tirage au sort du Tournoi, Rafael Nadal est en pleine progression depuis un an. Il vient de remporter coup sur coup les tournois de Monte Carlo, Barcelone et Rome, et arrive dans la peau du parfait outsider sur terre-battue.

Le match : Sans se laisser atteindre par la pression, Nadal va enchaîner les tours et ne perdre que trois sets pour rafler le titre. Après avoir éliminé Roger Federer (N.1 mondial d’alors) en quatre sets, il retrouve en finale l’étonnant Mariano Puerta, 37e mondial. Un Argentin gaucher de 26 ans, au revers à une main et au service inimitable. Le premier set est perdu par Rafa dans un tie-break au couteau (8/6). Les deux sets suivants sont des formalités pour Nadal. Il faut attendre la quatrième manche pour que le match verse dans la folie. Alors qu’il est mené deux manches à une, Puerta tente le tout pour le tout. Il breake le premier d’entrée et est au service à 5-4 (40-15) pour revenir à deux manches partout. La première balle de set est sauvée par Rafa au terme d’une défense héroïque. Sur sa deuxième opportunité, Puerta se jette au filet mais sa volée plongeante reste dans la bande. Rafa conclura l’affaire quelques minutes plus tard pour décrocher son premier sacre.

Pourquoi c’est exceptionnel : Parce que remporter Roland-Garros pour sa première participation n’est pas commun. Le dernier à l’avoir fait était le Suédois Mats Wilander en 1982… Parce qu’avec cette victoire, la morale est sauve. Au soir de cette finale Puerta sera contrôlé positif à l’étiléfrine, pour la seconde fois de sa carrière.

Ce qu’en pense Rafa : "Je me battais et je courais comme si je pouvais me battre et courir sans m’arrêter pendant deux jours. Puerta jouait bien, et il avait joué mieux que moi pendant de longues séquences du match. Les émotions qui me traversaient étaient indescriptibles. Au moment de la victoire, je me suis tourné vers ma famille et j’ai vu qu’ils perdaient la boule"

(*) Extrait tiré de sa biographie, Rafa – par John Carlin.

Michaël Llodra : "Roland Garros c'est la crème de la crème"
Par Julien Lamotte
Publié le 04/05/2015 | 16:47, mis à jour le 04/05/2015 | 17:10
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Michaël Llodra, le nouveau consultant de Francetélévisions, nous fait part de sa passion pour Roland Garros qu'il commentera avec son oeil d'expert mais aussi son sens de l'humour. Resté très proche des joueurs, Llodra, qui a mis un terme à sa carrière pro en simple mais pas encore en double, entend bien "humaniser" la génération actuelle aux yeux du grand public.

Comment se passe votre nouvelle vie ? L’adrénaline de la compétition vous manque-t-elle ?
Michael Llodra : Pour refaire l’historique, j’ai effectivement décidé d'arrêter ma carrière en simple mais j’espère pouvoir continuer encore un peu en double. Je me suis fait opérer de l’épaule en décembre dernier, je serai donc un peu juste pour participer à Roland Garros. Mais c’est vrai que la compétition me manque. L’odeur des vestiaires, tous ces petits rituels d’avant-match… Il suffit que je regarde une rencontre pour que j’ai envie de jouer. J’ai repris la raquette il y a quelque temps, les sensations reviennent peu à peu et c’est sûr que quand je réussis à claquer une belle volée c’est assez jouissif. Ce qui est paradoxal c’est que quand je jouais beaucoup, sur la fin de ma carrière, je ne mesurais plus la chance que j’avais de voyager, de faire ce métier. Cela fait plus de 15 ans que je suis sur le circuit, sur la fin de ma carrière j’ai fondé une famille dans le même temps et mes priorités ont donc évolué. Du coup le tennis devenait presque pesant et c’est pour ça que ces derniers temps je levais un peu le pied et que je faisais l'impasse sur quelques tournois. Ce n’était pas forcément très professionnel pour ma carrière mais dans ma tête j’en avais besoin. Si j’ai décidé d’avoir des enfants c’est aussi pour les voir grandir. 

Quel sera votre rôle en tant que consultant Francetélévisions ?
M.L : J’aurai plusieurs fonctions. D’abord commenter les matchs évidemment mais aussi, du fait de ma proximité avec certains joueurs, proposer des reportages originaux. Mon expérience me permettra aussi de pouvoir livrer mon ressenti sur les avant-matchs ou après-matchs. Bref, apporter ma petite touche personnelle, un regard insolite ou décalé. J'essaierai aussi de décrypter quelques petits détails qui ne sont pas forcément immédiatement perceptibles à l’œil nu pour le grand public.

Sur le circuit vous étiez réputé pour votre franc-parler et votre sens de l’humour. Qu’en sera-t-il derrière le micro ?
M.L : Je ne vais pas changer bien sûr mais je pense que j’ai un rôle différent de celui que j’entretenais quand je faisais le con dans le vestiaire. Je ne me vois pas arriver près de Roger Federer et lui dire une grosse blague. Cela le ferait sans doute rire mais ce n’est pas comme ça que j’entends mon rôle de consultant. Ce qui évidemment ne m’empêchera pas de me marrer avec certains joueurs. Je prends les choses au sérieux mais j’espère aussi pouvoir apporter de la légèreté, humaniser certains joueurs parce qu’au final on n’est pas que des machines. On se fait aussi des bagarres de serviettes mouillés de temps en temps… Et pour autant je n’oublie pas que le téléspectateur n’a pas envie de voir que des conneries de Michaël Llodra. Sinon je vais au Jamel Comedy Club !

Vous allez succéder numériquement à Patrice Dominguez au sein du service tennis de Francetélévisions, quel regard portiez-vous sur son travail de consultant ?
M.L : Patrice a marqué l’histoire du tennis car c’était avant tout un grand passionné qui, à part celle de président de la FFT, a pratiquement occupé toutes les fonctions dans le milieu du tennis. Il adorait parler de ce sport, il collectionnait les raquettes, connaissait toutes les générations de joueurs, il avait aussi une approche très technique de ce jeu… Bref au sein de Francetélévisions, c’était vraiment une voix particulière qui va beaucoup manquer.

Que représente Roland Garros pour vous ?
C’est le tournoi mythique pour tous les joueurs français. Avec le Tour de France ça fait partie des plus beaux événements du sport dans notre pays. Quand j’étais plus jeune, je devenais dingue à l’approche du tournoi. C’était mon rêve de pouvoir y participer, j’ai eu la chance de pouvoir réaliser ce rêve, de gagner des matchs. Pour un joueur français c’est la crème de la crème. Tout le public est derrière toi, ta famille et tes amis sont là, ton match peut aussi être retransmis à la télé… Après il faut aussi reconnaître que j’étais en panique au moment de commencer mon match. Pour résumer c’est un événement magique qui peut se transformer en calvaire si tu passes au travers d’un match. Donc il y a des années où c’était un peu plus dur, où j’avais envie de me cacher et d’autres où je remportais des matchs, j’avais une forme de communion avec le public et je marchais fièrement à travers les allées de Roland (rires). Bref c’est un moment unique.

Lleyton Hewitt va faire l'impasse
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Le manager de Lleyton Hewitt, David Drysdale, a indiqué que l'ancien numéro un mondial de 34 ans ne disputerait pas Roland-Garros pour ce qui est vraisemblablement sa dernière saison sur le circuit (Ndlr : il devrait arrêter après le prochain Open d'Australie). "Rusty" veut se concentrer sur Wimbledon et le quart de finale de Coupe Davis à domicile contre le Kazakhstan en juillet rapporte le New York Times. Sa meilleure performance à Roland-Garros restera un quart de finale lors des éditions 2001 et 2004. Le Grand Chelem parisien est le seul où il n'a pas atteint le dernier carré. L'an passé, il s'était incliné au premier tour face à l'Argentin Carlos Berlocq.

  bon e le comprends il n'aime pas la terre battue mais c'est quand même dommage

 je comprend aussi mais c'est dommage

Roland-Garros 2015 - Nadal, 10 ans en 10 matchs : 2006, bras de fer mythique face à PHM
Par Vincent Fossiez
Publié le 05/05/2015 | 00:00, mis à jour le 05/05/2015 | 00:00
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Il y a dix ans, Rafael Nadal explosait sur la scène mondiale en décrochant son premier titre du Grand Chelem, quelques jours après avoir fêté ses 19 ans. Sur cette décennie, il a régné sur l’ocre de la Porte d’Auteuil comme personne avant lui. Retour sur ces dix saisons qui l’ont mené vers la légende. En 2006, l'Espagnol croise le fer avec Paul-Henri Mathieu pour un match entré dans la légende du tournoi.

Tour : 3e
Adversaire : Paul-Henri Mathieu (FRA, 32e)
Score : 5-7, 6-4, 6-4, 6-4

Le contexte : Un an après son premier sacre à la Porte d’Auteuil, Rafael Nadal est le dauphin officiel de Roger Federer à l'ATP. Si une fracture de fatigue au pied début 2006 remet toute sa saison en doute, il gagne pourtant ses habituels tournois : Monte-Carlo, Barcelone et Rome.

Le match : LA baston de la quinzaine. Le match le plus homérique de la carrière du jeune Rafa à cette époque Porte d’Auteuil. 4h53 de castagne à couper le souffle devant le public du Chatrier, expansif comme rarement. PHM remporte la première manche en pilonnant intelligemment le revers de son adversaire. Rafa vacille, ahane, s’arcboute et s’accroche pour renvoyer inlassablement les missiles de Paulo. Ou comment une rencontre de troisième tour devient un récital. Mais l’Espagnol n’aurait pas remporté neuf fois Roland-Garros s’il n’était pas un formidable tacticien. Il renverse la situation et remporte la rencontre en quatre manches. 6-4 à chaque fois dans les derniers sets. Le bandeau de travers, les cheveux ruisselants, Rafa peut laisser exploser sa joie. Le Rafa plie mais ne rompt pas. Les observateurs éliront cette rencontre "match de la quinzaine". Et comment faire autrement ?

Pourquoi c’est exceptionnel : Parce que peu nombreux ont été les joueurs capables de bousculer Nadal à ce point. Pour s’en rendre compte, il faut réaliser que le Majorquin était à cette époque sur une série d’invincibilité sur terre battue sans précédent. De Monte-Carlo 2005 à Hambourg 2007, il enchaînera 81 victoires consécutives sur terre. PHM sera l’un des rares à pouvoir croire à la victoire sur cette période.

Ce qu’en pense Rafa : "Quatre sets, cinq heures de match – n’importe qui aurait pu avoir l’impression de pouvoir perdre. Mais j’ai aussi eu le sentiment de ne jamais être au bord du vide. Il était plus détendu que moi et il a très bien joué. Mais j’ai su rester concentré. Les encouragements du public ne m’ont pas perturbé."

Roland-Garros 2015 - Nadal, 10 ans en 10 matchs : 2007, Quand Rafa rejoint Kuerten
Par Vincent Fossiez
Publié le 06/05/2015 | 00:00, mis à jour le 06/05/2015 | 00:00
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Il y a dix ans, Rafael Nadal explosait sur la scène mondiale en décrochant son premier titre du Grand Chelem, quelques jours après avoir fêté ses 19 ans. Sur cette décennie, il a régné sur l’ocre de la Porte d’Auteuil comme personne avant lui. Retour sur ces dix saisons qui l’ont mené vers la légende. En 2007, l'Espagnol remporte son troisième titre consécutif en quatre sets face à Federer. Aussi bien qu'un certain Gustavo Kuerten.

Tour : Finale
Adversaire : Roger Federer (Suisse, N.1)
Score : 6-3, 4-6, 6-3, 6-4
Contexte : A Hambourg quelques semaines plus tôt, Roger Federer a dominé pour la première fois de sa carrière Rafael Nadal sur terre-battue, mettant un terme à quasiment trois ans d’invincibilité sur cette surface. Comme l’année précédente, les deux hommes se retrouvent en finale. Inévitable.

Match : Si le bilan des face à face entre les deux hommes penche aujourd’hui outrageusement en faveur de l’Espagnol (23-10), ce n’était pas encore le cas en 2007. Nadal ne menait que (7-4) et venait de perdre trois des quatre derniers duels face au Suisse. Autant de détails qui font penser que pour Federer c’est l’année ou jamais pour faire tomber l’ogre de son piédestal. Le match tient toutes ses promesses. Après avoir concédé la première manche, Federer répond du tac au tac. Ce jour là, la terre-battue du court central est sèche et s’adapte mieux à son jeu offensif. Mais à l’expérience, Rafa va faire plier sa plus célèbre victime. Un chiffre pour en témoigner ? Rodgeur ne convertit qu’une seule de ses 17 balles de break… La troisième victoire de Rafa. Aussi bien que Guga - Gustavo Kuerten - vainqueur en 1997, 2000 et 2001, et qui lui remettra le trophée cette année là.

Pourquoi c’est exceptionnel : Premier joueur à remporter Roland-Garros trois fois de suite depuis un certain Bjorn Borg à cheval entre les années 70 et 80, Rafa fait un pas de plus vers sa légende. Au sortir du tournoi, il est toujours numéro 2 mondial, mais premier à la Race. La passation de pouvoir se rapproche.

Ce qu’en pense Rafa : "Je suis très content, je regrette pour Roger qui est un bon compagnon. Qu'il perde ou qu'il gagne, il reste grand. Il va revenir l'année prochaine et il aura encore une fois sa chance de gagner. C'est un rêve de gagner de nouveau ici, je vais continuer à travailler pour être encore meilleur".

Roland Garros 2015 : Qui pour succéder à Nadal ?
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A deux semaines de Roland Garros, Your Zone fait le point sur les forces en présence alors que Rafael Nadal, en perte de vitesse, visera un dixième sacre inédit Porte d’Auteuil.

Les Favoris
Djoko : briser la malédiction
Sur la lancée de son excellent début de saison, Novak Djokovic est d’ores et déjà le grand favori pour succéder à Raphael Nadal à Roland Garros, seul Grand Chelem qui manque encore à son incroyable palmarès. Premier joueur à remporter les trois premiers Masters 1000 de la saison (Indian Wells, Miami et Monté Carlo), le numéro un mondial s’est même payé le luxe de saborder le Master de Madrid pour se concentrer sur son prochain objectif : être sacré Porte d’Auteuil et briser la malédiction après deux finales perdues en 2012 et 2014 face à « El Matador ».

Les plus : Djoko avance sur de lui même et semble au sommet de sa forme avec déjà 4 titres dont l’Open d’Australie en 2015
Les moins : Le Djoker reste sur deux finales perdues à Roland Garros, propriété de Raphael Nadal depuis presque 10 ans.


Nadal, la chute du roi ?
Bien que sur le déclin, Raphael Nadal reste la référence absolue sur terre battue, mais plus encore à Roland Garros, érigée en véritable forteresse privée depuis son premier sacre en 2005, soit bientôt dix ans. Entre temps, le « taureau de Manacor » n’a loupé la marche qu’en 2009 (1/8e de finale, pour neuf victoires, dont la dernière en date l’année dernière face au Djoker. Problème, l’Espagnol, seulement titré à Buenos Aires, a déjà subit sept défaites cette saison et n’a jamais semblé aussi friable. Le numéro 4 mondial ne s’émeut pas des points ATP qu’il remet en jeu ces deux prochaines semaines (1600, entre son titre à Madrid et sa finale à Rome) ni de sa dégringolade éventuelle au classement ATP mais il aimerait surtout que ses sensations reviennent. Sa terre bénie pourrait peut être l’aider.

Les plus : Nadal reste le maître à Roland Garros avec neuf sacres, record absolu
Les moins : Ses problèmes physiques, son manque de confiance et une adaptation délicate à une nouvelle raquette


Federer, la force tranquille
Auréolé de cinq titres en 2014 après une saison 2013 ou l’on prédisant déjà un lent déclin, Roger Federer est tout simplement redevenu une machine à gagner à bientôt 34 ans. Le numéro 2 à l’ATP vient même de glâner le 85e titre de sa carrière à Istanbul, dans un 19e pays. Déjà vainqueur à Brisbane et Dubai en 2015, le Suisse rêve de décrocher un deuxième titre à Roland Garros alors que sa dernière finale à Paris remonte à 2011. Peut-être le bon moment pour Roger qui visera un 19e tournoi du Grand Chelem.

Les plus : Federer est en pleine confiance. Aimé par le public, le Suisse jouera presque à domicile
Les moins : Ses adversaires Nadal ou Djokovic. Le Suisse n’a plus gagné Roland Garros depuis 2009


Les Outsiders  
Andy Murray, la surprise du chef ?
Depuis le début de sa carrière, Andy Murray n’avait jamais décroché un titre sur terre battue, ni même joué une finale avant ce moi de mai 2015. C’est désormais chose puisque le Britannique s’est offert le tournoi ATP de Munich en battant Philipp Kohlschreiber lundi 4 mai. Ce trophée est aussi le premier de la saison pour le numéro trois mondial, qui a essuyé deux échecs en finale cette année à Melbourne et à Miami mais présente un bilan de 25 victoires en 31 rencontres depuis le début de l’année. De bon augure à trois semaines de Roland-Garros, ou il n’a jamais passé le cap des demi-finales (2011, 2014).

Les plus : sa dynamique actuelle, sa montée en puissance sur terre battue
Les moins : La terre battue, son palmarès sur cette surface


Kei Nishikori
Après Memphis en février, le Japonais s’est offert son deuxième titre de la saison en remportant l’ATP de Barcelone, revenant au passage à seulement 110 points de Rafael Nadal, 4e au classement ATP. Son manque de régularité lors des Grand Chelem n’en fait pas un favori naturel mais son 1/4 de finale à l’Open d’Australie a démontré ses capacités à pouvoir jouer dans la cour des grands. Le temps de franchir un cap ?

Les plus : son niveau de jeu à Barcelone, ses progrès sur terre battue
Les moins : son palmarès


Les chances françaises
Roland Garros attend toujours le successeur de Yannick Noah, dernier vainqueur tricolore porte d’Auteuil. Et vue l’état des forces en présences depuis le début de la saison, il faudrait un véritable exploit pour voir un Français sacré le 7 juin prochain sur le court central. Jo Wilfried Tsonga est toujours en rodage après une blessure au bras droit qui l’a tenu éloigné des terrains en début d’année. Sa meilleure perf’ : un 8e de finale perdu face à Cilic au Masters 1000 de Monté Carlo, avant de se faire sortir dès le premier tour à Barcelone par Marcel Granollers. Avec seulement trois matches gagnés sur six depuis janvier 2015, Tsonga risque de payer son manque de fraicheur physique. Son poursuivant direct à l’ATP, Gael Monfils, 1/4 de finaliste à Paris en 2014, est sûrement la meilleure chance française. Son coup d’éclat face à Federer à Monté Carlo a une fois plus montré que la Monf pouvait hisser son niveau de jeu face aux meilleurs joueurs sur le circuit. Titré à Marseille en février, Gilles Simon, numéro 1 français, aura une belle carte à jouer à tout comme Richard Gasquet, 23e à l’ATP, déjà deux titres à son actif depuis le début de la saison (Montpellier et Bucarest). Mais la route sera longue et parsemé d’embuches.

Pierre Dujol

Roland-Garros 2015 - Nadal, 10 ans en 10 matchs : 2008, la fessée de Federer
Par Vincent Fossiez
Publié le 07/05/2015 | 00:00, mis à jour le 07/05/2015 | 00:00
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Il y a dix ans, Rafael Nadal explosait sur la scène mondiale en décrochant son premier titre du Grand Chelem, quelques jours après avoir fêté ses 19 ans. Sur cette décennie, il a régné sur l’ocre de la Porte d’Auteuil comme personne avant lui. Retour sur ces dix saisons qui l’ont mené vers la légende. En 2008, l'Espagnol n'a pas de rival et inflige à Roger Federer une correction mémorable en finale.

Tour : Finale
Adversaire : Roger Federer (Suisse, N.1)
Score : 6-1, 6-3, 6-0
Le contexte : Lancé comme une balle dans un tournoi où il n’a concédé aucun set, Rafa vise une 28e victoire consécutive à Roland, pour égaler la légende suédoise Borg. Dans son tableau, l’Espagnol a distribué les corrections comme des petits pains : deux 6-0 et huit 6-1 au passage.

Le match : De match, il n’y en a pas eu ! Et c’est bien en ça que cette rencontre a marqué les esprits. Nadal-Federer, c’est depuis trois ans l’opposition ultime. La garantie d’avoir un spectacle de choix. Parfois grandiose, souvent inoubliable. Pourtant très vite en ce 8 juin, le public comprend que le pugilat espéré va tourner à la session d’entraînement. Premier set 6-1 pour Nadal. Le Suisse a bien tenté de se révolter. Mais à 3-3 dans le deuxième set, balle de break pour lui, son revers reste dans le filet. Sa chance est passée. Pour la quatrième année de suite, Nadal stoppe le Suisse dans sa conquête de titre à Roland. Et cette fois ci, sans lui accorder le moindre set. Le tout en 1h48 ! Ce jour là, Fed-Express a trouvé livreur plus rapide que lui. Ce quadruplé permet à Nadal de devenir l’égal de Borg, vainqueur de 78 à 81. Mais Iceborg comptait encore deux Roland de plus à cette époque… Rafa le Terrible marchait déjà dans ses pas.

Pourquoi c’est exceptionnel : Parce que mettre une bulle au Maestro est rare. Et le faire en finale d’un Grand Chelem est même inédit ! 4 jeux remportés, c’est la plus lourde défaite de Federer en Grand Chelem. Et la deuxième plus grosse défaite de l’ère Open en finale de Roland, après le 6-0, 6-3, 6-0 administré par l'Argentin Guillermo Vilas en 1977 à l’Américain Brian Gottfried. Jamais la domination de l’Espagnol sur le Suisse n’a paru plus importante que lors de cette rencontre. Quelques semaines plus tard, après Wimbledon, il lui ravira la place de numéro 1 mondial.

Ce qu’en pense Rafa : "Je suis très heureux, j'ai joué un match parfait. Roger a commis des erreurs inhabituelles. Je n'en croyais pas mes yeux. Le match était facile, il aurait dû être plus serré. Je suis plus agressif. J'ai progressé. Je ne reste plus trois mètres derrière la ligne de fond, je rentre davantage dans le court"

je me souviens très bien j'y étais

 moi devant ma télé entrain de jubiler en voyant Fed réduit en bouilli

je ne te dis pas la tronche que faisaient les gens autour de moi, moi je jubilais